Une start-up française, Apneal, a mis au point une technologie qui permet d'utiliser un smartphone comme outil de dépistage de l'apnée du sommeil. Cette innovation promet de révolutionner la manière dont l'apnée du sommeil est détectée, en rendant le processus à la fois plus accessible et moins contraignant pour les patients.
Le principe derrière cette technologie repose sur l'utilisation des capteurs intégrés au smartphone, tels que l'accéléromètre et le microphone, pour surveiller les mouvements corporels et les sons respiratoires durant le sommeil. En fixant le smartphone au thorax du patient à l'aide d'un bandage adhésif, l'application d'Apneal peut enregistrer avec précision les données vitales nécessaires pour identifier les interruptions de la respiration caractéristiques de l'apnée du sommeil.
Les données collectées par le smartphone sont ensuite analysées par un algorithme d'intelligence artificielle, qui les transforme en signaux pouvant être comparés à ceux obtenus lors d'un examen clinique avancé. Ce processus permet de détecter automatiquement les événements respiratoires et cardiaques anormaux, fournissant ainsi un rapport détaillé qui peut être examiné par un professionnel de santé via un dashboard ergonomique.
Cette approche innovante offre plusieurs avantages. Premièrement, elle rend le diagnostic de l'apnée du sommeil beaucoup plus accessible, en éliminant le besoin pour les patients de passer une nuit en clinique ou en laboratoire de sommeil. Deuxièmement, elle offre une solution pratique pour ceux qui suspectent souffrir de ce trouble mais hésitent à entreprendre des démarches de diagnostic traditionnelles, souvent perçues comme invasives ou contraignantes.
Apneal a déjà démontré la précision de sa technologie lors d'une étude préliminaire réalisée sur 46 patients avec l'Hôpital Bichat à Paris, où une corrélation de près de 90 % a été observée entre les résultats obtenus par l'application et ceux issus de la polysomnographie, la méthode standard de diagnostic de l'apnée du sommeil. Forte de ces résultats prometteurs, la start-up a entamé une étude clinique plus large sur 500 patients en Europe pour valider l'efficacité de son application.
Le financement de deux millions d'euros reçu du programme EIT Health Flagships joue un rôle crucial dans le développement et la validation de cette technologie.
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Brigitte Dewit
16 février 2024tres interessant