Il existe plus de 165 000 applications mobiles de santé dans l’App Store d’Apple ou d’Android, mais seulement 15% d’applications sont commercialisées pour les médecins. Lors du récent congrès de la SSMG sur la médecine du futur, les Drs Orban et Beuken présentaient des applications qui leur semblent aujourd’hui les plus pratiques et faciles d’utilisation au quotidien.

L’utilisation des téléphones intelligents et l’industrie des applications se développent à une vitesse vertigineuse, y compris dans le domaine de la santé et pour les médecins, ce qui implique une capacité d’adaptation et de discernement que la SSMG a tenté de faciliter dans le contexte de sa réunion sur la médecine du futur. Clou de la journée, la présentation par le Dr Guy Beuken (SSMG, Cellule Médicaments) et le Dr Thomas Orban (président de la SSMG) des applications qui leur semblent aujourd’hui les plus pratiques et faciles d’utilisation au quotidien.

Des applications pour le médecin

Il existe plus de 165 000 applications mobiles de santé dans l’App Store d’Apple ou d’Android, mais seulement 15% d’applications sont commercialisées pour les médecins.

Le Dr Beuken ne cache pas son intérêt pour l’application Medscape, qui permet d’accéder en mode hors connexion à une base de données de références cliniques incluant 8 000 médicaments, 4 000 maladies et pathologies, des images de cas cliniques, des vidéos d’interventions chirurgicales, mais aussi et peut-être surtout un outil de vérification d’interactions médicamenteuses simple à utiliser. Vidal Mobile permet aussi, en français, de reconnaître les interactions médicamenteuses et leurs conséquences. Las but not least, l'application web du CBIP offre toutes les informations disponibles sur les médicaments en Belgique.

MedcalX est une autre application intéressante à ses yeux, car elle permet de calculer plusieurs formules : CKD-EPI pour la filtration glomérulaire, GOLD, Framingham, stade NYHA, terme de la grossesse, espace Q-Tc, CHAD, CHA2DS2-VASc, etc., et que l’on peut classer par ordre de préférence ou de fréquence de recours.

Quant à Contr’appception, application développée en partenariat avec la SSMG et des sociétés scientifiques de gynécologie et obstétrique, elle permet de définir le meilleur type de contraception, quel que soit le cas d’espèce (âge, pathologies associées, antécédents, …), divisée en 3 possibilités : autorisation sans restriction, autorisation en tenant compte du risque, utilisation contre-indiquée.

Autre application pratique, EssAnatomy5 permet de ‘jouer’ avec l’anatomie humaine et la faire comprendre au patient : os, muscles, nerfs, vaisseaux, organes internes… Mais il demande une certaine habilité pour mouvoir dans l’espace le squelette présenté.

Des applications pour le patient, susceptibles de servir d’interface dans la consultation

Sélectionnée par le Dr Thomas Orban, l’application MyPuff permet via AirAllergy de connaître quasiment en temps réel la qualité de l’air et la pollinisation là où se trouve le patient, mais aussi, de manière plus pratique, la manière d’utiliser de manière optimale l’inhalateur qui lui a été prescrit.

L’application Yuka permet en scannant les code-barres des aliments, d’en connaître la valeur énergétique, mais aussi leur composition en protéines, glucides, graisses, … Stop-alcool permet de gérer la consommation d’alcool, et Be my angel l’évolution du taux d’alcool dans le sang en fonction des boissons consommées.

Quant à Pharmacie.be, cette application permet de connaître à tout moment la localisation de la pharmacie de garde la plus proche. TiquesNet offre toutes les informations nécessaires sur les tiques et la maladie de Lyme, tandis que Petit Bambou conseille des méditations sur divers thèmes et en fonction du temps dont on dispose. Enfin, Activ’Dos donne les conseils utiles de mobilité en cas de problème douloureux dorsal. « Quoi qu’il en soit, ce choix reste subjectif, et établi en fonction de mes domaines de prédilection, conclut le Dr Orban.

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