Un consortium de sept entreprises médicales et technologiques a développé un patch qui permet de surveiller à distance et en continu la respiration, le pouls ainsi que la température des patients atteints du coronavirus.
Ce "Covid-19 smart patch" transmet numériquement les données au médecin traitant ou au spécialiste et dispose également d'une fonction d'alarme, du type "bouton d'aide" dans les hôpitaux. Les premiers tests cliniques débuteront dans quelques semaines, annoncent jeudi les initiateurs du projet.
Avec ce patch, les partenaires espèrent offrir un suivi des patients à domicile ou dans des maisons de repos en cas de nouveau pic de contaminations. Le personnel de santé devra ainsi consacrer moins de temps aux contrôles quotidiens et à la saisie des données, explique Hans De Clercq de la société Byteflies.
Le dispositif d'environ 15 cm doit être placé sur le côté gauche du thorax et être changé tous les cinq jours. Au milieu du patch, un capteur collecte les signaux et les transmet au cloud, où toutes les données sur le patient sont rassemblées. Le système peut être relié à un bracelet qui permettra de connecter le patient avec une centrale de soins en cas d'alerte.
Le centre hospitalier ZOL, dans le Limbourg, est le premier à lancer des tests cliniques avec ce patch, auprès d'une vingtaine de patients.
Le consortium est composé des sociétés belges Byteflies, Melexis, Quad Industries, Televic et Z-Plus, ainsi que des divisions belges de Henkel et Nitto. Il espère être en mesure de déployer le système plus largement dans d'autres hôpitaux et maisons de repos d'ici quelques mois.
"Nous pourrions équiper 1.000 patients avec ce système d'ici octobre, période à laquelle on peut s'attendre à un nouveau pic possible du virus", ajoute Hans Danneels, cofondateur de Byteflies. "À cet égard, nous sommes déjà en contact avec les cabinets du ministre flamand du Bien-être et de la Santé publique Wouter Beke et de la vice-ministre-présidente flamande Hilde Crevits."