La start-up bruxelloise “Axiles Bionics”, une spin-off de la VUB, veut améliorer la qualité de vie des personnes amputées des membres inférieurs en commercialisant les pieds bioniques de dernière génération dotés de l'intelligence artificielle.
Aujourd'hui, 75.000 personnes en Europe subissent une amputation majeure du membre inférieur chaque année. Elles sont souvent déçues de l'inefficacité des dispositifs prothétiques pied-cheville actuels : soit parce que la démarche n'est pas parfaite (99%), soit parce qu'ils coûtent chers (1%). Face à ces problèmes, le physicien, Pierre Cherelle, par ailleurs, doctorant en robotique, a développé un projet : il se nomme « Axiles Bionics » et s'appuie sur la réflexion des chercheurs de la Vrije Universiteit Brussel (VUB) qui étudient depuis 10 ans la biomécanique humaine. “Les chirurgiens sont intéressés par ce que l'on fait. Notre produit a dépassé la phase de la “botte de ski” avec un pied figé à 90°. On veut rétablir le mouvement avec notre procédé. On veut rendre la fonctionnalité musculaire de la cheville.” précise le Ceo d'Axiles Bionics.
Intelligence artificielle
En 2017, dans le cadre du programme Lifetech de Hub.brussels, le projet remporte le MedTech award. Depuis, la société s'étoffe avec notamment un spécialiste en intelligence artificielle et une spécialiste des homologations médicales. Il entend répondre au besoin du marché interne qui est entre 1000 et 1200 prothèses par an et vise l'exportation. “Depuis 2 ans, on intègre l'intelligence artificielle à notre réflexion pour créer un produit qui s'adapte au pied de la personne. L'idée, c'est qu'au fur et à mesure que la personne utilise le dispositif, la prothèse récolte des données et s'adapte en fonction de son utilisateur. C'est ce qui la rend absolument unique au monde ».ajoutet-il encore.
L'aboutissement du chemin
Ce mélange de robotique et d'intelligence artificielle suscite la curiosité des chirurgiens et du personnel hospitalier parce qu'elle redonne l'espoir aux patients: “Quand une personne se fait amputée. Après l'opération, elle reste 6 mois dans un monde hospitalier (mais pour certaines maladies comme le diabète, cela peut prendre plus de temps) pour la revalidation et les soins de la plaie”. Ensuite, une première prothèse, qui n'est pas la définitive, est testée. “ Après la personne rentre chez elle et est dirigée vers les centre orthopédiques.”
Remboursement
Aujourd'hui, aucun remboursement n'est prévu. Pierre Cherelle compte en bénéficier le moment venu : " Notre volonté est vraiment de mettre sur le marché un dispositif à un prix accessible. Nous montrerons aussi ses effets bénéfiques sur l'ensemble du corps puisque la prothèse est plus mobile et donc moins traumatisante.”
Investissement et sécurité
Actuellement, sur ce segment médical, deux spin off aux USA et « Axiles Bionics » en Belgique veulent offrir le meilleur produit : “Par rapport à nos concurrents, nous sommes extrèmement compétitifs tant au niveau économique que tehcnologique.”
Pierre Cherelle, se concentre sur le volet financier pour l'instant: “La levée de fonds pour notre projet se passe bien actuellement. Une fois qu'elle sera terminée, on devrait pouvoir engager des ingénieurs pour pousuivre le développement.” Un réel espoir pour de nombreux patients.
Lire aussi : Une spin-off de la VUB réunit 2,4 millions pour développer une prothèse du pied bionique