La moitié des médecins ne prescrivent souvent pas le traitement le plus approprié pour le TDAH en raison des limitations du régime de remboursement. C'est ce qui ressort d'une enquête menée par la mutualité socialiste Solidaris et le centre de connaissances et d'expertise ADHD Centrum ZitStil auprès de psychiatres et pédiatres flamands, rapportée par De Morgen mardi.
"Les médecins disent qu'ils prescrivent souvent un traitement qui n'est pas le bon. Non pas pour des raisons médicales, mais pour protéger financièrement les patients", déclare Paul Callewaert, secrétaire général de Solidaris. Il estime que le régime de remboursement pour le TDAH doit être révisé. 79 % des médecins indiquent que le coût d'un traitement a souvent un impact sur leur choix de médication pour le TDAH. Près de la moitié des psychiatres rapportent que les traitements avec des médicaments pour le TDAH non remboursés ne sont souvent pas initiés ou sont arrêtés pour des raisons financières.
Ainsi, le méthylphénidate est le premier choix pour les enfants et les adolescents, mais actuellement, seules quelques formes sont remboursées. "En conséquence, tous les enfants ne reçoivent pas la médication que nous préférerions prescrire en fonction de leurs besoins individuels", explique Karen Vertessen, psychiatre pour enfants et adolescents (UPC KU Leuven).
Et il y a aussi les patients de plus de 18 ans. Bien qu'il soit désormais scientifiquement prouvé que les symptômes persistent également chez les jeunes adultes, le remboursement s'arrête brusquement lorsque les jeunes atteignent cet âge. Cela doit changer, estiment les prestataires de soins.
Le développement de soins de transition pour les jeunes adultes est essentiel, selon Solidaris. Ils plaident surtout pour la mise en place d'un plan de soins structuré pour le TDAH.
Le cabinet du ministre de la Santé Frank Vandenbroucke (Vooruit) indique que les administrations vont se pencher sur les conclusions de l'étude.
