Il ressort d’un questionnaire auquel 860 professionnels de santé ont répondu, que 65% d’entre eux souhaitent une réduction de charge administrative à tous les niveaux. Ils entrevoient six stratégies pour y parvenir
Le questionnaire a été mis au point par les Nivel-Nederlands Instituut voor Onderzoek van de Gezondheidszorg. Il a été rempli par 860 infirmières, soignants, accompagnants et assistants de pratique. Cette démarche s’inscrit dans le programme gouvernemental « (Dés)organisons les soins » ( [Ont]regel Zorg).
Neuf de ces professionnels sur dix estiment que les organismes impliqués dans les soins et les partis nationaux doivent œuvrer à une réduction de la charge réglementaire. Les deux tiers d’entre eux (65%) déclarent qu’ils doivent y avoir un rôle actif. Jusqu’à présent, leur implication dans ce domaine reste limitée.
Les professionnels du secteur des soins entrevoient six stratégies à différents niveaux pour relâcher l’étau réglementaire. Ils font remarquer que jusqu’à présent, ils ne s’étaient que faiblement engagés dans la structuration de la réglementation au sein de leur propre organisation de soins. La moitié (49%) ne s‘y est pas impliquée, que ce soit de manière indirecte via des collègues, ou encore ils ne savent pas si leur groupe professionnel avait quelque chose à y faire. La disponibilité pour collaborer à la réflexion existe bien. Mais 6% des répondants ne voient aucun rôle à jouer pour eux-mêmes dans l’allègement de leur propre carcan réglementaire. Les employeurs peuvent favoriser davantage l’implication des professionnels des soins, notamment en leur libérant du temps pour y réfléchir, en proposant des formations et en partageant l’information sur les changements et les diminutions de réglementation réussies dans d’autres organisations de soins.
Six stratégies
Dans le questionnaire, les professionnels ont cité de nombreuses idées pour atteindre l’objectif. On peut les regrouper en six stratégies :
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Réduire l’enregistrement en se limitant aux informations strictement nécessaires, par exemple en utilisant moins de listes standard et en n’introduisant dans l’enregistrement que les modifications et les particularités
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Rendre les systèmes d’enregistrement plus efficients, par exemple par le couplage entre différents systèmes et le pré-remplissage des formulaires. Pour l’instant, on doit passer par l’échange de données entre différentes disciplines au sein d’un même organisme et entre organisations. On doit encore trop souvent introduire toute une série de fois la même information. Cela reviendrait à appliquer le principe du « only-once »
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Mettre en place du personnel supplémentaire qui décharge les soignants des tâches administratives, de sorte qu’ils disposent de plus de temps pour les soins aux patients
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Adapter les lois et réglementations telles que les demandes, la communication et le contrôle
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Mettre à la disposition du personnel de bons équipements techniques, comme des ordinateurs rapides
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Faire plus confiance aux professionnels et les contrôler moins
L’enquête s’est déroulée en automne 2022 via un questionnaire online diffusé parmi les infirmières, soignants, accompagnants et assistants de pratique. Parallèlement, les professionnels de soins pouvaient aussi compléter le questionnaire via un lien ouvert. Au total, 860 personnes ont répondu.