L'exposition "Hyperréalisme. Ceci n'est pas un corps", qui se tient sur le site de Tour &Taxis à Bruxelles, fera l'objet le lundi 30 août (de 18h30 à 21h00) d'une "visite à nu", dévolue aux naturistes. Une initiative similaire avait déjà été prise au musée de "La Boverie" à Liège, en collaboration avec les fédérations des naturalistes.
Les organisateurs, et plus précisément la société "Tempora", font valoir que "dans un contexte naturaliste, on ne se montre pas, on ne s'exhibe pas, mais on 'est'".
"L'Hyperréalisme" est un mouvement né aux Etats-Unis qui, à la fin des années 1960, va trouver sa place dans le prolongement du "Pop Art" de Andy Warhol et Roy Lichtenstein et du "Précisionnisme" proche d'Edward Hopper. Il prend le contre-pied de l'Abstraction. Les artistes qui ont choisi cette formule d'expression vont représenter des scènes et réaliser des objets de la vie courante mais aussi le corps humain et cela avec un très haut degré de réalisme.
Sur le plan technique précisément, certains hyperréalistes américains projettent, à l'aide d'un rétro-projecteur, l'image sur une toile avant de commencer à peindre en fonction de ce qu'ils voient, tandis que d'autres impriment l'image sur grand format et peignent directement sur la photo. Dans le domaine de la sculpture, les oeuvres sont parfois directement moulées sur des modèles vivants, ce qui permet de reproduire des détails comme, par exemple, le grain de la peau.
Plus de 40 sculptures hyperréalistes d'artistes internationaux de premier plan, parmi lesquels George Segal, Ron Mueck, Maurizio Cattelan et John De Andrea, seront exposées à Bruxelles.