L'exposition "Berlin 1912-1932" centrée sur les années folles de l'entre-deux-guerres s'ouvrira vendredi jusqu'au 27 janvier prochain aux Musées royaux des Beaux-arts de Belgique (MRBAB). Plus de 200 oeuvres, provenant de 50 musées, institutions et collectionneurs privés internationaux, y sont proposées illustrant les différents liens entre les scènes artistiques belge et allemande.
"L'exposition va nous emmener dans un contexte fait de crises et d'utopies, de ravages et d'euphorie, et surtout d'un renouveau sans précédent", a d'emblée noté Michel Draguet, directeur général des MRBAB, lors d'une conférence de presse. L'événement se veut aussi, dit-il, une réflexion sur le passé "dont les musées sont les gardiens".
Otto Dix, Raoul Hausmann, Ernst Ludwig Kirchner ou encore Kasimir Malevitch sont autant d'artistes exposés pour mettre en avant "la transformation sans précédent" que vit la métropole à cette époque, traversée par les bouleversements sociaux, politiques et technologiques de l'après-guerre.
"C'est une période de foisonnement artistique à Berlin, où semblent ouverts tous les champs du possible", se réjouit la commissaire de l'exposition, Inga Rossi-Shchrimpf. "De nombreuses oeuvres expriment cependant un pressentiment flou, comme un présage mystérieux de ce que l'Histoire révèlera par la suite."
Quatre thèmes composent "Berlin 1912-1932": l'avant-garde urbaine et la guerre, la révolution et l'utopie, le mythe de Berlin et la crise.
Outre l'exposition, stages, performances, conférences, débats et visites-lectures seront organisés durant toute la durée de l'événement, notamment au sein du Cabaret-philo, "un endroit de rencontre et d'émulation artistique dans l'esprit des cabarets berlinois de l'entre-deux-guerres".