Le ministre de la Santé, Frank Vandenbroucke, a demandé à Fedris, l'Agence fédérale des risques professionnels, de mener une nouvelle étude sur le lien entre la maladie de Parkison et l'usage de pesticides, a-t-il indiqué jeudi à la Chambre en réponse à une question de Josy Arens (Les Engagés).
Le député centriste a évoqué un reportage diffusé la veille par la RTBF sur l'utilisation de pesticides, notamment dans l'agriculture.
La question de l'inscription de la maladie de Parkinson, lorsqu'elle est provoquée par les pesticides, dans la liste des maladies professionnelles a déjà été traitée en 2013 par les instances de Fedris. La Commission médicale "Agents chimiques et toxiques" a alors procédé à une large étude de la littérature scientifique. Le rapport a ensuite été présenté au Conseil scientifique.
La Commission et le Conseil scientifique de Fedris ont constaté que des études épidémiologiques et expérimentales suggéraient l'hypothèse d'une association entre l'exposition aux pesticides et le syndrome de Parkinson, voire la maladie de Parkinson, mais que ces études comportaient des faiblesses, a expliqué M. Vandenbroucke. Aucune relation causale entre l'exposition professionnelle aux pesticides et le syndrome de Parkinson ou la maladie de Parkinson n'a pu être établie. Il a toutefois été conclu qu'il pouvait être préconisé d'appliquer le principe de précaution et d'encourager les méthodes de prévention habituellement recommandées afin de limiter l'exposition lors de la manipulation des pesticides.
"Cette position pourrait évoluer à l'avenir en fonction de l'évolution des connaissances scientifiques. J'ai demandé à répéter cette étude sur la base de connaissances et de la littérature scientifiques provisoires. Fedris a immédiatement commencé à travailler", a expliqué le ministre.