Une entreprise wallonne a développé un test rapide de détection de la variole du singe

L'entreprise wallonne Contipharma a développé un test rapide de détection de la variole du singe. Il allie les qualités d'un test PCR classique et la rapidité d'un test antigénique.

Cette société liégeoise, fondée en 2015, avait déjà déposé un brevet à la fin du mois de mai pour un test antigénique salivaire rapide dans le cadre de la lutte contre la malaria (paludisme).

La variole du singe, également appelée Mpox, est une maladie infectieuse causée par le virus du même nom. Endémique dans les régions du nord et du centre de la République démocratique du Congo, le nombre de cas a cependant explosé en 2023 et touché 85% des régions de la RDC. Quelque 12.700 personnes, dont 581 sont décédées, ont été infectées dans le pays, situe Contipharma.

Face à l'émergence d'une nouvelle souche du virus MPox gardant les caractéristiques de sévérité de la souche initiale et transmissible à présent par voie classique et hétérosexuelle, le gouvernement congolais et l'Organisation mondiale de la Santé ont récemment tiré la sonnette d'alarme quant à la propagation inquiétante du virus en RDC et hors frontières, les pays occidentaux n'étant pas épargnés.

Détecter rapidement la présence du Mpox chez une personne infectée permet dès lors d'enrayer toute propagation ultérieure. Mais encore faut-il pouvoir réaliser aisément sur le terrain un dépistage efficace et rapide avec un minimum d'intervention en laboratoire, situe Bernard Delhez, CEO de Contipharma.

Le kit de dépistage développé allie les qualités de sensibilité et de spécificité d'un test PCR classique et la rapidité d'un test antigénique, fournissant un résultat valide dans les 20 minutes maximums. Dans sa version sèche, il ne nécessite en outre pas le passage en laboratoire pour authentification et validation, détaille Contipharma.

Les "exceptionnelles performances cliniques" qu'il a démontré durant les diverses évaluations sont en cours de confirmation en RDC avec le concours de l'Institut de médecine tropicale à Anvers et l'Institut national de la recherche biomédicale à Kinshasa.

Cette avancée technologique pourra être utilisée pour d'autres applications de pandémie virale, conclut Contipharma.

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