Ce mercredi, les discussions se sont poursuivies entre le comité d'assurance et le conseil général sur la trajectoire budgétaire 2022-2024. Les différents intervenants ont pris connaissance et discuté du rapport intermédiaire. Pour rappel, la proposition de budget 2022 sera votée au plus tard le 4 octobre.
Actuellement, les estimations encore préliminaires de 2022 dégagent un surplus d'environ 200 millions. Une partie de ces moyens vont être utilisés pour des projets qui seront menés pour des politiques de santé transversale. Ces projets font partie d’un récent appel à propositions pour des objectifs de santé et des soins efficaces. « Cinq orientations fortes ont été précisées après que l’on ait décortiqué et classifié la centaine de projets. Ils vont s’articuler autour de cinq thématiques : l'accessibilité, les soins préventifs, la définition de parcours de soins pour les infections chroniques, les soins de santé mentale et les soins intégrés » précise le Dr Paul Bauval du GBO.
Pour le Dr Hueting (ASGB ), sur les 17 projets, trois dossiers méritent déjà la plus grande priorité : la relance du parcours de soins du diabète, le développement du parcours de soins de l'obésité et, pour les soins de santé mentale, une plus grande attention pour le patient somatique. Un groupe de travail séparé au sein du Comité des assurances doit continuer à travailler sur les lignes esquissées.
De son côté, le Dr Paul de Munck, président du GBO, précise que le travail se poursuit positivement sur le budget pluriannuel avec des objectifs de santé. « Nous serons toutefois particulièrement attentifs et vigilants pour préserver le principe et le mode de concertation en générale et en particulier en commission médicomutualiste et au comité d’assurance
L'Absym inquiète aussi
Pour l’Absym, le Dr Marc Moens rappelle qu’il « est positif que nous travaillions avec un budget pluriannuel, mais nous nous sommes pas contents de voir que le principe de transversalité est bafoué. En tant que médecins, nous parrainons le secteur hospitalier depuis 30 ans avec nos honoraires, mais nous ne voulons pas faire de même pour les autres secteurs. Nous appliquons depuis des années le principe de la transversalité interne aux honoraires propres de pas moins de 50 spécialités (y compris les médecins généralistes) : nous avons ainsi amélioré la situation des psychiatres et des pédiatres, entre autres.
Le docteur Moens est également déçu par les 17 projets qui ont reçu le feu vert après une sélection scientifique. « Nous y trouvons peu de traces de la philosophie de l’Absym, mais beaucoup d'idées qui lui sont plutôt diamétralement opposées. Je vois, par exemple, le tiers payant obligatoire pour la première ligne et l'inscription obligatoire auprès des médecins généralistes et des pharmaciens généralistes. En outre, le système des maisons médicales est prioritaire."
La sélection finale des projets promet des moments difficiles....