Comme nous l'avions déjà annoncé la semaine passée « Les médecins ont recouru massivement aux avis téléphoniques durant la 1ère phase de la crise du covid-19 », commente l’Inami. L’institut recense +/- 3,7 millions de consultations à distance (triage, triage en garde population, continuité) sur 2 mois et demi. Un peu plus de 3 millions étaient des avis de continuité des soins.

Medi-Sphère , Le Spécialiste et NumeriKare vous avaient déjà proposé un avant-goût du succès des prestations à distance instaurées durant la crise, notamment en révélant début juin les quelque 465.000 attestations de l’avis de triage covid (101990) entre la mi-mars et le 26 avril ou en vous apprenant il y a une semaine que quasi 19.000 médecins belges avaient attesté (au moins) un avis de continuité des soins (101135). L’Inami complète aujourd’hui le tableau en publiant des ordres de grandeur – « probablement sous-estimés », dit-il – qui couvrent aussi le mois de mai.

Un peu plus de 3 millions d’avis téléphoniques pour continuité des soins ont été attestés entre le 14 mars et le 31 mai par 18.906 médecins, avec un coût pour l’assurance maladie de 60,5 millions. Leur nombre a logiquement commencé à décliner à partir de la seconde semaine de mai, avec la réouverture des cabinets et services hospitaliers.

Par ailleurs, quelque 650.000 avis téléphoniques de triage covid ont été assurés par 10.720 médecins, et 28.700 autres l’ont été par les postes de garde, représentant ensemble un coût de 13,7 millions.

L’Inami s’est également livré, pour la même période, à une ventilation régionale, qui donne les résultats suivants. On y repère une sollicitation plus importante, en Flandre, des structures de garde MG pour du tri d’appelants possiblement infectés.

Comme nous vous l’annoncions il y a quelques semaines, l’Inami a enclenché la vitesse supérieure dans la réflexion sur l’instauration de la téléconsultation remboursée dans l’arsenal des pratiques médicales belges. Il projette notamment de lancer ce mois-ci, avec les mutualités, une vaste enquête auprès des citoyens qui ont bénéficié d’une consultation à distance ces derniers mois.