Plus de 7,5 millions de Belges adhèrent désormais au Dossier Pharmaceutique Partagé (DPP), indique mercredi l'Association pharmaceutique belge (APB). Ce service gratuit, lancé il y a cinq ans (25 février 2014), permet au pharmacien «habituel» de partager avec l'ensemble de ses confrères belges les données de médication pertinentes d'une personne.
En cas de besoin, aux quatre coins du pays, les pharmaciens sont alors en mesure de donner des conseils avisés et personnalisés aux citoyens qui ont souscrit au DPP.
«Chaque pharmacien à qui s'adresse un patient devrait pouvoir consulter son historique médicamenteux complet afin d'écarter tout risque d'incident.» Car il peut, notamment y avoir un problème d'interaction entre deux médicaments: «Prenons l'exemple d'un habitant d'Arlon qui est sous anticoagulant. Cette personne décide de passer quelques jours à la mer. Survient alors un problème articulaire. Le patient va se rendre à l'officine la plus proche afin de se procurer un anti-inflammatoire pour apaiser la douleur. Si le pharmacien est avisé, grâce au DDP, il soulèvera tout de suite une problème d'interaction entre deux médicaments. Dans ce cas-ci, le patient présente un risque d'hémorragie; le pharmacien va donc lui proposer un traitement alternatif du type paracétamol...», explique Alain Chaspierre, président de l'APB.
Visiblement ce service gratuit est entré dans les meurs. «Aujourd'hui près de 98% (97,7%) des quelque 4.830 officines recensées sur notre territoire sont connectées au DDP et plus de 7,5 millions de Belges ont enregistré ‘leur consentement éclairé’ au système», précise M. Chaspierre.
Pour activer son DPP, il suffit de s'enregistrer sur le site internet du SPF Santé publique, via l'application itsme ou les prestataires de soins, les médecins et les hôpitaux.