Les troubles mentaux liés au stress étaient la principale cause d'arrêts maladie parmi les fonctionnaires en 2023, suivis par les troubles locomoteurs, signale lundi le SPF Santé publique. Le nombre d'absences d'un jour a par ailleurs fortement augmenté l'an dernier, de 30,4% par rapport à 2022, ressort-il également de son rapport sur l'absentéisme pour maladie chez les fonctionnaires fédéraux en 2023.
Le taux en la matière a encore légèrement augmenté l'an dernier, pour atteindre 6,71 jours de travail sur 100 non prestés pour cause de maladie, là où il était de 6,63 un an plus tôt.
Le nombre d'absences d'un jour a bondi pour atteindre 182.240 jours, contre 168.829 en 2022. Il a ainsi dépassé le niveau d'avant la pandémie de Covid-19, constatent les auteurs du rapport.
Ce phénomène est probablement dû en partie au changement de la législation concernant les absences d'un jour à partir de janvier 2023. Depuis lors, les fonctionnaires peuvent s'absenter trois fois un jour par an sans devoir présenter de certificat médical. Ce fut le cas pour 8 absences d'un jour sur 10.
Le nombre des absences a donc augmenté mais leur durée moyenne a diminué, passant de 7,5 jours à 7,2. La proportion des fonctionnaires sans absence a été plus faible que les années précédentes, pointe le rapport.
Les troubles mentaux liés au stress ont été la principale cause d'arrêts maladie en 2023, selon ce rapport de Medex, le service médical des employeurs du secteur public, qui est rattaché au SPF Santé publique. Ils ont été à l'origine de 40,8% de la durée totale des absences. Avec les troubles locomoteurs, ils sont à l'origine de 6 jours de maladie sur 10.
Le taux d'absentéisme pour maladie a été plus élevé chez les fonctionnaires de sexe féminin et a augmenté avec l'âge. Plus le niveau d'éducation est bas, plus ce taux est élevé.
À noter encore que le nombre de malades de longue durée, c'est-à-dire au-delà des 30 jours calendaires, a augmenté de 23,7% sur la période 2019-2023 et que le nombre de demandes de reprises de travail avec des prestations réduites tend à augmenter ces dernières années.
Quelque 36.568 contrôles effectifs ont eu lieu l'an dernier pour vérifier si l'inaptitude au travail des fonctionnaires absents était justifiée. Dans 14% de ces cas, le médecin-contrôleur n'a pas pu donner d'avis parce que le fonctionnaire n'était pas à son domicile pour le contrôle et n'a ensuite pas donné suite à la convocation au cabinet médical.
Enfin, note Medex, seuls 30% des 7.050 fonctionnaires ayant comparu devant la Commission des pensions anticipées pour raisons médicales ont été définitivement pensionnés.
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