Les absences pour maladie ont aggravé la pénurie d'enseignants en cours d'année scolaire, ressort-il des dernières statistiques collectées par l'administration pour l'année scolaire passée, et citées dans La Libre Belgique lundi. Le taux d'enseignants absents dépassait 11 % en décembre dernier (9,7 % un an plus tôt) et frôlait 10 % en avril (pour moins de 8 % en avril 2022).
Entre septembre 2018 et septembre 2022, le taux d'absence pour maladie des enseignants de maternelle et de primaire est passé de 4,6 à 6,4 % (pour 5,6 % en septembre 2021). Les taux d'absences ont tourné dans les 8 et 9 % tous les autres mois de l'année 2022-2023, avec trois pics : à plus de 11 % en décembre (9,7 % en décembre 2021) et près de 10 % en février et en avril (pour 7,9 % un an plus tôt).
Les mois de crise sanitaire affichaient des valeurs en hausse par rapport à avant, mais inférieures à ces deux dernières années. On était par exemple à 5,2 % d'absentéisme en septembre 2020 et à 6,6 % en décembre.
Les relevés de l'enseignement secondaire illustrent à peu près la même situation. De septembre 2018 à septembre 2022, la proportion de jours non prestés pour maladie est passée de 4,4 à 6 %. Une remontée quasiment constatée chaque mois. À part en janvier et en février, jamais le cap des 8 % d'absents n'avait été franchi pendant l'année scolaire 2018-2019, tandis qu'il a constitué la norme tout au long de l'année passée.
Cette tendance à l'augmentation du taux d'absence pour maladie touche par ailleurs de nombreux autres secteurs.