Les stocks de sang des groupes rhésus négatifs sont encore en carence, a indiqué la Croix-Rouge à Belga vendredi. À l'approche des fêtes de fin d'année, période critique en matière de dons de sang, l'organisation appelle à nouveau les donneurs à pousser la porte d'un site de prélèvement.
"Notre dernier appel, en novembre, a permis de légèrement améliorer la situation, mais nous ne sommes encore qu'à 60% de ce que l'on devrait avoir", souligne Thomas Paulus, responsable communication du service du sang de la Croix-Rouge.
La période des fêtes, traditionnellement plus pauvre en termes de dons de sang, pourrait donc s'accompagner de difficultés dans les hôpitaux. "En période de vacances, il n'y a plus de collectes dans les écoles, en entreprises et l'on voit que les Communes en organisent peu", explique Thomas Paulus. "On compte qu'un bon millier de poches rentrent chaque semaine au lieu de 3.000 en temps normal."
La Croix-Rouge précise toutefois que personne ne risque de ne pas être soigné faute de transfusion même si cette situation pourrait entraîner le report d'une intervention considérée comme moins urgente.
Le groupe O négatif (O -) est le plus concerné par ce risque de pénurie, en raison de son caractère universel. Il est notamment privilégié en cas de situation d'urgence, lorsque le groupe sanguin du patient n'est pas connu.
Les groupes à rhésus négatifs deviennent également indispensables dans le traitement de la drépanocytose, une maladie génétique de l'hémoglobine de plus en plus fréquente en Belgique et qui provoque de fortes douleurs. Cette maladie, qui touche principalement des patients originaires d'Afrique subsaharienne, nécessite des transfusions de sang compatible avec celui du receveur. Cette compatibilité, liée à l'origine du patient, complique le traitement et lorsque les poches compatibles ne sont pas disponibles, l'alternative est de transfuser du sang rhésus négatif.