Près de 40% des victimes d'un accident grave du travail en 2022 étaient en service depuis moins d'un an, selon une analyse du groupe de services de prévention Liantis, réalisée à l'occasion de la Journée mondiale de la sécurité et de la santé au travail du 28 avril. L'étude porte sur 678 cas d'accidents survenus chez des employeurs belges. Par "accidents graves", elle entend des situations impliquant des lésions graves et permanentes, voire une issue fatale.
En 2021, 679 accidents avaient été recensés, ce qui correspond au nombre le plus élevé enregistré ces cinq dernières années. "La pression élevée au travail et la p&ea cute;nurie de main-d'œuvre jouent certainement un rôle dans les chiffres. Nous devons toutefois tout mettre en œuvre pour les faire reculer", indique le rapport. Même si le nombre d'accidents du travail graves n'a pas réellement diminué en 2022, un nombre moins élevé de décès a été constaté. Ainsi, l'année dernière, cinq personnes ont perdu la vie, contre huit en 2021.
Selon le rapport, les causes principales des blessures sont la perte de contrôle d'une machine (29,2%) et les chutes de hauteur (27,3%). Les fractures, les brûlures et les amputations traumatiques, telles que la perte de phalanges, arrivent quant à elles en tête des accidents les plus fréquents.
Le nombre d'années de service dans l'entreprise est le facteur le plus déterminant pour ces accidents. En 2022, quatre accidents sur 10 impliquaient en effet des collaborateurs en service depuis moins d'un an. "Nous constatons qu'à partir de la cinquième année de service, le nombre d'accidents diminue nettement. Une formation poussée à la sécurité pour les nouveaux collaborateurs est donc primordiale", pointe le rapport.