Les services publics de santé au Portugal ont été perturbés mardi au premier jour d'une grève de 48 heures des médecins, qui entendent faire pression sur le gouvernement pour négocier des hausses de salaire.
D'après la Fédération nationale des médecins (Fnam), à l'origine de ce mouvement social concernant quelque 31.000 docteurs du service national de santé, le taux de participation à la grève avoisinait les 70% mardi à la mi-journée.
"C'est une adhésion assez forte qui est représentative de la révolte que ressentent les médecins", a déclaré la présidente de la Fnam Joana Bordalo e Sa à l'agence Lusa.
Un service minimum a été fixé pour permettre aux hôpitaux publics d'assurer les soins urgents.
Les grévistes refusent de reporter à 2025 la renégociation de leur grille salariale, comme l'a proposé le gouvernement, et réclament de meilleures conditions de travail pour éviter que les médecins ne quittent le service public pour rejoindre le secteur privé, augmentant la charge de ceux qui restent et souffrent déjà d'un manque d'effectifs.
Depuis son arrivée au pouvoir à l'issue des élections législatives anticipées de mars dernier, le nouveau gouvernement minoritaire de droite modérée a dû répondre aux revendications de plusieurs catégories de fonctionnaires.
L'exécutif du Premier ministre Luis Montenegro est ainsi parvenu à des accords avec les enseignants, les greffiers, puis les forces de l'ordre, mais doit désormais négocier avec les médecins et les infirmiers, ainsi qu'avec les militaires.
Les cheminots sont eux aussi mobilisés pour obtenir des revalorisations salariales et prévoient une nouvelle journée de grève mercredi, après les arrêts de travail déjà observés lundi et le 28 juin.