Alors que les hôpitaux devront repasser, d'ici vendredi, en phase 1B et ainsi réserver la moitié des lits de soins intensifs aux patients Covid, les fédérations hospitalières demandent lundi soir, dans un communiqué commun, de durcir les mesures sanitaires et d'envisager la vaccination obligatoire.
"L'afflux de patients Covid n'est pas le seul souci des hôpitaux. Le manque important de personnel crée une situation des plus pénibles", ont dénoncé les coupoles hospitalières belges Gibbis, Santhea, Unessa et Zorgnet-Icuro, qui pointent une surcharge du personnel médical de première ligne, avec pour conséquence un système de soins "de plus en plus fragile". Les hôpitaux expliquent ce manque de bras notamment par des collaborateurs contaminés ou en quarantaine, des infections ordinaires ainsi qu'un absentéisme à moyen ou long terme lié la fatigue intense accumulée depuis mars 2020.
"Un cercle vicieux s'installe et menace de plus en plus de faire chavirer le système des soins de santé", avec des médecins généralistes qui ne parviennent plus à tenir le rythme et des urgences déjà surchargées qui doivent s'occuper des patients non urgents, insistent les signataires.
Les fédérations hospitalières demandent dès lors au Comité de concertation, qui réunit des représentants du gouvernement fédéral et des entités fédérées, de prendre des mesures "radicales et durables" sur une période "suffisamment longue".
Elles estiment en outre qu'il faut envisager la vaccination obligatoire de l'ensemble de la population et ne plus repousser le débat sociétal en la matière.
Enfin, les hôpitaux s'adressent également à la population pour l'encourager à se faire vacciner et à respecter les mesures sanitaires. "Tout le monde peut contribuer à la préservation du système des soins de santé en se faisant vacciner, en respectant les gestes barrières et en limitant le nombre de ses contacts", concluent-ils.