"Vrouw en Maatschappij," le mouvement féminin du parti politique CD&V, met en lumière des lacunes importantes dans le secteur de la santé en ce qui concerne les femmes. Le groupe réclame des statistiques séparées en fonction du sexe pour évaluer les prescriptions médicales et exhorte à une meilleure représentativité des femmes dans les études médicales et pharmaceutiques.
Il est temps de repenser la façon dont le système de santé aborde les questions liées au genre. Selon "Vrouw en Maatschappij," un mouvement féminin affilié au parti politique CD&V, les femmes sont souvent désavantagées en matière de santé. Cela est en grande partie dû au fait que la plupart des études médicales et pharmaceutiques sont basées sur le corps masculin, ce qui signifie que les femmes sont plus susceptibles de recevoir des diagnostics inappropriés et des médicaments moins efficaces pour elles.
Un diagnostic souvent inapproprié
Les femmes sont souvent victimes de diagnostic erroné ou retardé pour des conditions auxquelles elles sont plus sensibles, telles que l'endométriose ou les complications liées à la ménopause. La présidente du mouvement, Lynn Callewaert, souligne que les femmes ont 60 % de chances supplémentaires de souffrir d'effets secondaires des médicaments, principalement parce que les essais cliniques incluent majoritairement des hommes.
Un problème historique, mais en évolution
Le professeur de gynécologie Herman Depypere note que la sensibilisation à cette disparité est en augmentation. Dans le passé, des médicaments comme les statines, utilisés pour abaisser le cholestérol, étaient prescrits indifféremment aux hommes et aux femmes, bien que leur efficacité chez les femmes soit discutable. Il pointe également que les femmes sont plus susceptibles de souffrir de certaines maladies comme la démence ou Alzheimer, surtout pendant et après la ménopause.
Des propositions pour un système plus équitable
"Vrouw en Maatschappij" réclame que l'INAMI différencie les statistiques de prescriptions médicales en fonction du sexe. Ceci permettrait de mettre en lumière les inégalités et d'encourager des pratiques plus équilibrées. Le groupe plaide également pour une meilleure inclusion des femmes dans les nouvelles études médicales et pharmaceutiques, pour que les différences soient plus rapidement identifiées et corrigées.