Tous les établissements de santé dans le sud de la bande de Gaza sont poussés "au point de rupture" par les bombardements israéliens qui font un grand nombre de victimes, a indiqué jeudi le Comité international de la Croix-Rouge (CICR).
"Le très grand nombre de victimes résultant des hostilités incessantes ont poussé jusqu'au point de rupture la capacité de notre hôpital - et de tous les établissements de santé du sud de Gaza - à soigner les personnes souffrant de blessures potentiellement mortelles", a déclaré le responsable de Gaza pour le CICR, William Schomburg, cité dans un communiqué.
L'hôpital de campagne de la Croix-Rouge est doté de 60 lits, à Rafah, dans le sud de Gaza, précise le CICR.
Le bombardement par l'armée israélienne d'Al-Mawasi samedi a envoyé 26 blessés dans l'établissement dont des enfants souffrant de blessures causées par des éclats d'obus, précise-t-il.
Un autre acte de guerre faisant autant de victimes en même temps "obligerait nos médecins et infirmières à faire des choix extrêmement difficiles", souligne le CICR, précisant que les besoins médicaux actuels des civils "dépassent considérablement la disponibilité limitée" en moyens et en personnels.
Les hôpitaux ont été contraints de fermer à plusieurs reprises.
La plupart des blessures les plus graves sont liées aux éclats d'obus.
La Croix-Rouge a aussi comptabilisé 850 patients, en plus des blessés dans le bombardement, la semaine dernière dans le service ambulatoire, dont près de la moitié sont des femmes et un tiers sont des enfants.
"La plupart des patients ont été déplacés de chez eux à plusieurs reprises et vivent avec peu de nourriture et d'eau potable, dans des zones surpeuplées, ce qui les rend plus susceptibles de tomber malades", insiste le CICR, dont l'équipe a assuré 12.000 consultations et plus de 500 interventions chirurgicales, depuis l'ouverture de la structure en mai.
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Aline BOUGAENKO
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