Plus d'un millier de militants MR se pressaient samedi matin à Charleroi où le parti organise son congrès de participation aux gouvernements wallon et de la Fédération Wallonie-Bruxelles.
Sans surprise, les militants devraient acter, par un vote à carton levé, cette participation aux côtés des Engagés.
Au lendemain des élections du 9 juin, les deux partis - grands vainqueurs du scrutin au sud du pays - avaient annoncé leur volonté de travailler ensemble à la formation des gouvernements wallon et de la Fédération Wallonie-Bruxelles. Il leur aura ensuite fallu un mois pour parvenir à un accord sur les déclarations de politique régionale et communautaire, dont les grandes lignes ont été présentées jeudi.
"Ces accords sont marqués par la fin des tabous. Il n'y a pas de tabou à avoir dans la gestion publique. Notre volonté, c'est de rendre les gens plus heureux, plus enthousiastes, plus optimistes", a rappelé ce samedi le président du MR, Georges-Louis Bouchez.
"Les gens ne craignent pas le changement, ils l'attendent. Et ce changement, nous allons l'incarner", a-t-il ajouté sous les applaudissements nourris des militants libéraux qui l'avaient accueilli quelques minutes plus tôt par une standing ovation.
"Ces accords, il sera possible de les mettre en oeuvre à condition de l'engagement de chacun au sein des gouvernements, des parlements et auprès de chacun et chacune d'entre vous. Les cinq prochaines années seront des années sur le terrain, car il faudra expliquer les réformes et montrer que le chemin emprunté est celui du redressement de la Wallonie", a ajouté M. Bouchez.
"Il faudra garder l'adhésion de la population. Nous devrons systématiquement entretenir cette flamme et cette volonté de changement. Nous ne réformerons pas la Région contre les gens mais avec eux", a-t-il encore affirmé avant de revenir sur le fond des accords de gouvernement.
Enseignement - "les élèves du libre seront financés à 92%"- ; logement -"le logement social à vie, c'est terminé!"-, économie, les différents chapitres ont été longuement présentés aux militants. "Il ne sera plus question, en Wallonie, de toucher une aide sociale sans contrepartie. Les gens qui veulent travailler ne doivent rien craindre, au contraire. Nous allons réinstaurer la solidarité, qui n'est pas un mister cash mais qui repose sur la réciprocité", a souligné dans ce cadre Georges-Louis Bouchez.
Ce dernier s'est également attardé sur le budget et la fiscalité, le nerf de la guerre alors que l'endettement wallon reste une préoccupation majeure. "Le ministre-président sera aussi en charge du budget et des finances", une compétence actuellement entre les mains d'Adrien Dolimont, a averti le président des libéraux.
Concernant la santé il a juste confirmé le doublement du budget pour la prévention.
Le casting des ministres des deux gouvernements - dix ministres sont annoncés, dont certains auront une double casquette - sera connu ce week-end. Ils seront ensuite élus par le parlement wallon, lundi matin, avant que le nouveau ministre-président ne se rende au Palais royal pour prêter serment devant le Roi. La déclaration de politique régionale sera enfin lue aux parlementaires régionaux dans l'après-midi.