Le conseil des ministres a approuvé vendredi les quotas fédéraux de médecins pour l'année 2029, a annoncé le ministre de la Santé, Frank Vandenbroucke, qui a mis en avant une augmentation "plus que nécessaire".
Le quota passe à 1.244 pour la Communauté flamande et à 929 pour la Fédération Wallonie-Bruxelles.
La décision se fonde sur l'avis de la commission fédérale de planification de l'offre médicale. Celle-ci a recommandé le chiffre de 1.144 pour la Flandre et de 929 pour la Communauté française. En ce qui concerne le quota francophone, M. Vandenbroucke a confirmé l'avis de la commission.
Du côté flamand, par contre, il a décidé d'augmenter de 100 médecins le quota pour 2029 recommandé par la commission "afin de résorber plus rapidement la pénurie historique de candidats médecins en Communauté flamande". Le quota passe donc à 1.244 médecins formés en Communauté flamande qui pourront se spécialiser en tant que médecin généraliste ou dans une autre spécialisation. Cette augmentation est possible par la mise en œuvre d'un article de la loi relative à l'exercice des professions de santé qui permet une réduction accélérée du déficit historique.
Ces chiffres traduisent une augmentation significative pour la deuxième année consécutive. "Cette décision est plus que nécessaire. Les médecins vieillissent et souhaitent un meilleur équilibre entre leur vie professionnelle et leur vie privée. Nous vivons tous plus longtemps, mais les maladies chroniques augmentent également. Il est donc dans l'intérêt de la santé publique, des patients et des médecins de mettre fin aux délais d'attente, voire aux refus de nouveaux patients", a expliqué le ministre.
Une fois ces quotas fédéraux fixés, il appartient aux Communautés de les traduire en quotas de départ qui tient compte d'un taux de déperdition, c'est-à-dire les étudiants qui abandonnent en cours de route.
La Flandre a déjà indiqué la semaine dernière qu'elle augmenterait son quota de départ à 1.600 étudiants. Une proposition qui correspond à celle que M. Vandenbroucke avait formulée le 20 avril à la Chambre et rappelée dans une lettre au gouvernement flamand. La communauté francophone basera également son quota de départ sur le chiffre fédéral.
" Nous nous basons sur les besoins du terrain pour déterminer ces chiffres. C'est pourquoi nous augmentons les quotas dans notre pays pour la deuxième année consécutive. Je suis heureux que les deux communautés aient indiqué qu'elles suivraient ma proposition. " déclare le ministre Vandenbroucke "Je demande également aux entités fédérées de mettre à profit autant que possible leur compétence concernant le sous-quota afin de former suffisamment de médecins généralistes, de psychiatres, de gériatres, etc. C'est la seule façon dont nous pourrons résorber les pénuries dans certaines disciplines. Dans sa proposition, la commission fédérale de planification recommandait déjà de former 507 généralistes du côté flamand et 461 généralistes du côté francophone dans le cadre du quota qu’elle proposait. Ces chiffres ne tiennent pas encore compte de l'augmentation supplémentaire du quota (de 1144 à 1244) en Flandre et j'espère donc que la Flandre utilisera au maximum les 100 étudiants supplémentaires pour les professions en pénurie dans la médecine », a déclaré Frank Vandenbroucke. « Enfin, j'invite les gouvernements des deux entités fédérées à se concerter avec nous afin que nous puissions, dans les années à venir et dans le cadre des compétences de chacun, adapter le quota de médecins aux besoins de médecins, d'une part, et de la population du pays, d'autre part. Ce n'est que par la concertation systématique, la coopération et la mise en œuvre loyale des accords que nous pourrons répondre correctement aux besoins des patients et des prestataires de soins dans toutes les régions de notre pays. "
Jeudi, dans l'opposition, les Engagés ont appelé le ministre à augmenter également les chiffres du côté francophone, car la pénurie de soignants qui y est constatée est tout aussi importante.