Grand rassemblement des travailleurs de l’Inami ce 20 mai pour célébrer les 60 ans de l’institut, revenir sur son évolution et présenter ses «balises pour l’avenir».
Frank Vandenbroucke, ministre de tutelle, a ouvert les festivités en soulignant que l’Inami est le garant et l’organisateur de la concertation. «Je parle ici de la concertation dans le secteur des soins de santé entre les prestataires de soins et les mutualités, mais aussi de la cogestion par les syndicats, les employeurs et représentants des indépendants, et via les organismes assureurs au sein des comités de direction de l’Inami. Le modèle de concertation de l’Inami est à plusieurs niveaux et ancré durablement dans le cadre plus large d’une protection sociale basée sur la concertation et la cogestion.»
Le ministre de la Santé estime que l’Inami va devoir évoluer. «Si nous voulons façonner l’avenir grâce au modèle de concertation spécifique, dont l’Inami est le garant, en particulier pour l’avenir des soins de santé, il va devoir se réinventer dans ce domaine. Ce constat a également des implications pour le rôle de l’Inami.»
Le vice-premier Vooruit a également insisté dans son discours sur l’importance de la prévention et la promotion de la santé. En outre, il a même déclaré que s’il est réélu, il plaidera à nouveau «en faveur d’un fort investissement dans la première ligne, mais en les concentrant sur des partenariats qui s’engagent à garantir un ensemble de soins multidisciplinaire.»
Résister au choc
«A 60 ans tout le monde pense à sa pension, ce n’est pas le cas de l’Inami», a commenté avec humour Hans Kluge. Le directeur régional de l'OMS a rappelé que «la santé est une préoccupation essentielle des citoyens » mais qu’après le Covid, «l'intérêt politique pour la santé s'amenuise».
«Avoir une vision sociétale sur les menaces qui pèsent sur les systèmes de soins et la santé est crucial. C’est pour cela qu’une institution telle que l’Inami est si importante. La crise sanitaire nous a appris que sans un système de santé fort, avec une coordination importante entre la plupart des départements, on ne peut résister de façon efficace à des chocs, tels qu’un nouvelle pandémie ou une crise climatique.»
Dix balises
Benoit Collin, administrateur général de l’Inami et Pedro Facon, administrateur général adjoint ont présenté leurs «dix balises pour l’avenir». «Ce document doit également être considéré comme un document vivant. L’Inami s’en servira comme base pour développer et affiner des idées et voir comment les concrétiser dans les stratégies, projets et actions, notamment dans le cadre de Contrats d’administration futurs», ont expliqué les deux dirigeants. «C’est une invitation au dialogue», a ajouté Pedro Facon. «Ce n’est pas une bible.»
Benoît Collin a souligné que toutes les missions de l’Inami sont liées à la santé. «La santé est au centre de la couverture qu’offre la Sécurité sociale. Il faut trouver un bon équilibre entre les «outcomes» et l’offre de soins.» Et d’insister également sur la transversalité de plus en plus nécessaire entre les départements de l’institution et le besoin d’avoir un cadre clair et pluriannuel, tant pour les budgets de mission que de gestion et des règles prédéfinies.
Lors de ce symposium, les directeurs de l’Inami ont pu également revenir sur l’évolution et le fonctionnement des 5 grands départements et les défis qu’ils doivent relever: transmission efficace des données entre les acteurs, réduction de la charge administrative, recrutement de personnel qualifié, nécessaire adaptation à la complexité croissante du système belge santé…