Danny Samyn, 61 ans, condamné en 2019 à 30 ans de prison et 10 ans de mise à disposition de la justice pour le meurtre du médecin généraliste Patrik Roelandt , a refusé l'héritage de sa mère récemment décédée. S'il l'avait accepté, cet héritage serait allé aux proches de sa victime, rapporte le Nieuwsblad.
En 2019, Danny Samyn avait été reconnu coupable du meurtre du Dr Patrik Roelandt et condamné à 30 ans de prison, assortis de 10 ans de mise à disposition de la justice. Le crime avait été commis en décembre 2015, alors que le médecin effectuait une visite à domicile chez le patient Samyn à Ingelmunster, en Belgique. Ce dernier, couvreur invalide, avait appelé le médecin en se plaignant de douleurs dorsales. Lors de la visite, Samyn avait brutalement poignardé le médecin, lui infligeant une blessure fatale.
Lors du procès, il a été révélé que le médecin n'était pas la première cible de Samyn. L'accusé avait déjà prévu de tuer un autre médecin, le Dr Decaestecker, et s'était rendu dans sa salle d'attente avec une arme à feu, mais avait finalement abandonné son projet.
En plus de sa peine de prison, Samyn a été condamné à verser 275 000 euros de dédommagement à la famille du médecin, somme qu'il n'a jamais payée. Récemment, la mère de Samyn est décédée, laissant un héritage important. Samyn aurait pu utiliser une partie de cet héritage pour régler une partie de l'indemnisation due aux proches du Dr Roelandt. Toutefois, il a informé la famille du médecin qu'il avait refusé cet héritage, qui reviendra donc à ses propres enfants, privant ainsi les proches de la victime de la compensation financière qui leur était due.
Lire aussi: Trente ans de prison pour l'assassin du Dr Patrik Roelandt
Derniers commentaires
Francois Planchon
22 aout 2023Et notre législateur pourquoi continue-t-il à permettre cet abus, et ne prévoit-il rien pour le contrer ?
Pour rappel, Michèle Martin a utilisé le même procédé de refuser l'héritage de sa mère pour ne pas indemniser ses victimes et leurs familles et se rendre insolvable.
Rappelons aussi que pour obtenir une libération conditionnelle, la loi impose de tout faire pour indemniser les victimes en fonction de ses moyens...
Cela devrait inclure l'organisation de l'insolvabilité par refus d'héritage !
Mais le tribunal d'application des peines n'a pas estimé que cette organisation d'insolvabilité, pourtant flagrante, empêchait la libération conditionnelle...
La promesse de quelques dizaines d'euros mensuels hors du revenu d'intégration sociale ont été estimés suffisants... C'est surréaliste...
Au lieu de se pencher sur un permis de détenir un animal nécessaire même pour acquérir un poisson rouge, le législateur ferait bien de consacrer ses énergies à pondre une loi qui permet aux victimes de "bloquer" les héritages pour pouvoir être indemnisées... surtout lorsque des indemnisations importantes sont prévisibles ! Où sont les priorités du législateur ?
Ajoutons au passage que pour se payer des ténors du barreau des fortunes peuvent être dépensées, même quand les culpabilités ne font aucun doute, le tout au détriment de l'indemnisation future des victimes..
Où sont les priorités, où finit le droit, où commencent les abus ?
Le simple bon sens existe-t-il encore ?