La Commission européenne a proposé mardi d'améliorer l'accès aux données de santé à travers l'UE pour le citoyen et la science, inspirée en cela par la large utilisation du certificat numérique européen Covid-19.
"La pandémie de Covid-19 a clairement fait apparaître l'importance des services numériques dans le domaine de la santé", a affirmé la commissaire européenne à la Santé, Stella Kyriakides, lors d'une conférence de presse à Strasbourg.
L'espace européen des données de santé (EHDS) doit permettre de partager plus facilement des informations médicales comme des résultats de tests, des prescriptions ou des dossiers médicaux, entre prestataires de soins d'un même pays ou à travers les frontières de l'UE, si le patient donne son accord.
Selon la commissaire, le patient pourra contrôler pleinement ses données afin de bénéficier de meilleurs soins de santé dans l'ensemble de l'Union. Ces données, auxquelles il sera possible d'accéder dans le cadre de "solides garanties" en matière de sécurité et de respect de la vie privée (anonymisation), constitueront également "une mine d'or pour les scientifiques, les chercheurs, les innovateurs et les décideurs travaillant sur le prochain traitement vital."
"Plus nous aurons de données de santé, plus nous améliorerons les diagnostics et plus nous obtiendrons de traitements, pour des maladies qui posent autant de défis que le cancer ou la maladie d'Alzheimer, a commenté le vice-président de la Commission, Margaritis Schinas. L'exécutif européen dit toutefois vouloir éviter les tests non-nécessaires et vouloir réduire les coûts.
Pour accéder à ces données, les chercheurs, les entreprises ou les institutions devront demander une autorisation auprès d'un organisme qui devra être mis en place dans chaque État membre. La proposition de la Commission sera soumise au Parlement européen et aux États membres (Conseil), en vue d'une entrée en vigueur progressive à partir de 2025.