La mutualité socialiste Solidaris s'est félicitée mercredi des accords entre médecins et mutualités (médico-mut) et dentistes et mutualités (dento-mut) approuvés par le comité de l'assurance de l'Institut national d'assurance maladie-invalidité (Inami). Elle y voit la preuve que la concertation fonctionne et considère qu'il s'agit d'un pas important pour assurer la stabilité ainsi que la sécurité tarifaire des patients pour les deux prochaines années. L'Association belge des syndicats médicaux (Absym) se dit aussi satisfaite d'un accord "résolument tourné vers l'avenir".
Les médecins et les mutualités ont conclu mardi soir un nouvel accord médico-mut, qui concerne les honoraires pour la période 2022-2023. Cet accord porte sur un montant total de plus de 9,9 milliards d'euros pour 2022. Plus de 9 milliards d'euros sont prévus pour les honoraires des médecins, soit une augmentation de 2,4% par rapport à 2021. Les frais de dialyse en hôpital, en centre ou à domicile augmenteront eux de 3,7%. Pour les soins dits "à faible variabilité" - ou relativement simples -, l'augmentation est de 4,8% par rapport à 2021. Les frais seront indexés de 0,79% en 2022.
L'accord doit désormais être soumis à l'approbation individuelle des médecins et des dentistes.
"L'accord médico-mut 2022-2023 est ambitieux moins par les moyens financiers qu'il dégage que par les engagements et réformes structurelles importantes qu'il comprend", commente Jean-Pascal Labille Secrétaire général de Solidaris.
La mutualité se réjouit notamment de la réforme de la nomenclature des médecins spécialistes qui donnera la priorité aux secteurs de la biologie clinique, de l'imagerie médicale et de la médecine nucléaire. "Cette réforme est non seulement essentielle pour aboutir à des honoraires plus équitables mais elle est aussi une condition nécessaire pour une réforme transparente du financement hospitalier", ajoute Jean-Pascal Labille.
Le syndicat des médecins l'Absym se félicite par ailleurs que l'accord donne l'impulsion à d'importantes réformes, malgré des négociations difficiles. Au-delà de celle de la nomenclature, il cite notamment l'adaptation du financement des hôpitaux et les prélèvements sur les honoraires. "La mise en place de cette réforme nécessite un cadre juridique qui doit assurer une véritable co-gouvernance entre les médecins et les gestionnaires hospitaliers en ce qui concerne l'affectation de la partie coût des honoraires, entre autres, au personnel spécialisé et aux équipements spécialisés", ajoute-t-il. Le syndicat souhaite que tous les médeci ns participent à cette réforme pour assurer sa cohérence avec leurs choix pour l'avenir.
Le syndicat de médecins ASGB marque aussi sa satisfaction après l'accord. "Il contient un certain nombre d'initiatives pour des réformes plus importantes, qui entraîneront de profonds changements dans la façon dont les hôpitaux sont gérés", se réjouit-il.