Le conseil d'administration de l'ABSyM a exprimé hier ses remerciements et sa reconnaissance pour l'excellent leadership du président sortant Philippe Devos, qui a démissionné de son mandat lundi. Son successeur sera désigné le 29 septembre.

"Nous ne pouvons que faire l'éloge du travail accompli par le Dr Philippe Devos au cours des deux dernières années. Mais aussi faire preuve de beaucoup de compréhension pour sa décision de mettre fin à son mandat afin de libérer plus de temps pour sa famille." écrit mercredi l'ABSyM dans un communiqué.

Tel était le sentiment général de tous les administrateurs, qui sont pleinement conscients que le Dr Devos a mené un parcours exceptionnel depuis sa prise de fonction en 2019. "En pleine crise du Covid, il a fait montre d'un leadership extraordinaire, non seulement en tant que président de l'ABSyM, mais aussi en tant que porte-parole de tous les médecins."

Son successeur sera choisi lors de la prochaine réunion du conseil d'administration, le 29 septembre prochain. En vue des négociations budgétaires et de la préparation d'une nouvelle convention pour les médecins, l'ABSyM a besoin rapidement d'un nouveau président. Il est certain qu'un administrateur francophone poursuivra le mandat du Dr Devos jusqu'à l'assemblée générale de 2022. Un candidat s'est déjà manifesté : le soussigné, Dr Luc Herry, vice-président de l'ABSyM et co-président de la branche wallonne de l'ABSyM : L'ABSyM Wallonie.

La démission du Dr Devos illustre une fois de plus la difficulté de combiner le syndicalisme sur une base volontaire avec une vie privée et professionnelle. L'ABSyM n'a pas de médecins exemptés qui peuvent se concentrer pleinement au travail syndical. "Contrairement aux autres syndicats de médecins, nos mandataires sont pleinement engagés dans la vie active en tant que médecins." L'avantage est qu'ils sont plus en phase avec les médecins et leurs préoccupations quotidiennes, ce qui rend leur syndicalisme plus pertinent. L'inconvénient est que leur engagement pour la défense professionnelle pèse souvent sur leur vie privée et professionnelle.

En outre, le nombre de réunions dans toutes sortes de commissions et d'organes de concertation où l'ABSyM est représentée a augmenté de façon exponentielle ces derniers temps. Mais les ressources financières n'ont pas augmenté dans la même mesure. "Le syndicalisme de l'ABSyM ne sera plus renforcé que si davantage de médecins deviennent membres. Cela permettra de libérer des ressources pour du personnel supplémentaire afin de soutenir nos membres dans leur travail syndical." conclu le communiqué.

Ce n'est pas la première fois qu'un président de l'ABSyM met fin à son mandat en cours de route. 

En 2015, Roland Lemye avait également fait part de son intention d’interrompre son mandat  pour raisons personnelles. Le Conseil d’administration avait alors désigné à l’unanimité le Dr Jacques de Toeuf en qualité de président pour achever  le mandat du Dr Lemye jusqu’à la prochaine assemblée générale ordinaire et statutaire.