Le CD&V a regretté à son tour "une occasion manquée historique" après l'échec des discussions de la coalition Arizona."Ce n'est rien d'autre qu'une occasion manquée, que nous regretterons sans doute pendant longtemps", a déclaré le président, Sammy Mahdi, dans un communiqué.
D'autres négociations gouvernementales ont déjà échoué dans le passé, reconnaît-il. Mais les chrétiens-démocrates soulignent que celles-ci n'avaient pas vraiment commencé. "Ne même pas se donner la peine est totalement incompréhensible. Même plus, c'est une négligence coupable de la plus haute importance", a affirmé M. Mahdi.
Le CD&V rappelle les enjeux des négociations, leurs difficultés mais aussi ce qu'elles auraient permis d'engranger comme une réforme fiscale au bénéfice des travailleurs de 7,5 à 10 milliards d'euros, une norme de croissance des soins de santé de 2,5% voire 3%, le maintien de l'index, la limitation dans le temps des allocations de chômage, etc.
"Aujourd'hui, je me demande ce que nous avons réellement fait au niveau fédéral au cours des cinq derniers mois. À quel jeu jouons-nous depuis cinq mois ? Si l'un des partenaires dit qu'il ne veut pas faire de réformes du tout, alors on sape la raison d'être de ce gouvernement et les derniers mois se révèlent n'être rien d'autre qu'une pure perte de temps", a déploré M. Mahdi.
Le formateur Bart De Wever a remis lundi sa démission au Roi qui tient sa décision en délibéré et lui a donné huit jours pour mener des consultations supplémentaires. Après l'échec d'une formule associant Vooruit, les regards se tournent aujourd'hui vers l'Open Vld. La majorité tiendrait dans ce scénario à un seul siège.
"Nous continuerons à adopter une attitude constructive dans les semaines à venir pour permettre la formation d'un gouvernement avec une majorité stable et nous appelons tous les partis à adopter la même attitude", a assuré le CD&V.
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