Formation fédérale : Il faut prendre les déclarations de Vooruit au sérieux (Vande Lanotte)

Les autres partis d'une éventuelle coalition Arizona ne peuvent forcer Vooruit à entrer dans un gouvernement de centre-droite en dictant leurs conditions, a averti l'ex-président et vice-Premier ministre socialiste, Johan Vande Lanotte, dans un entretien publié mardi par "Humo".

En se rendant la semaine passée chez le Roi, le président du CD&V, Sammy Mahdi, a évoqué la création d'un gouvernement de centre-droite... Une déclaration qui passe mal chez l'Ostendais. "Pour cela, il ne faut pas demander un parti de gauche, hein. Si je ne mange que du poisson et qu'on m'invite à un barbecue, on ne va pas me dire: les autres mangent de la viande, donc toi aussi", a-t-il fait remarquer.

Lorsque Conner Rousseau, candidat à redevenir président de Vooruit, a averti que les chances de voir son parti monter dans une coalition fédérale avec la N-VA, le MR, les Engagés et le CD&V étaient minces, beaucoup de commentateurs y ont vu une façon de faire monter les enchères. M. Vande Lanotte dément l'interprétation. "C'est du sérieux: si on veut mettre sur pied un gouvernement d'économies, il faut faire venir l'Open Vld".

La personne du président du MR, Georges-Louis Bouchez, pose bel et bien problème chez Vooruit, à lire les propos de M. Vande Lanotte. "Avec ses critiques sur le gouvernement, il a foutu en l'air l'Open Vld. Peut-on faire confiance à quelqu'un qui envoie sa propre famille dans le fossé pour en tirer profit?" demande-t-il. "Ils ne doivent surtout pas accepter qu'il reste président de parti. Il doit monter dans un gouvernement. Sinon, il va matraquer le prochain gouvernement comme bon lui semble".

La réforme de l'État sera l'un des thèmes qui pourrait poser de gros problèmes dans les négociations. M. Vande Lanotte conseille à l'informateur et président de la N-VA, Bart De Wever, de la préparer hors du gouvernement, en la confiant à une commission des sages qui travaillerait en toute discrétion. "Il y aura d'autres priorités dans les deux premières années: le budget, les pensions, le marché du travail, les soins de santé, la fiscalité. C'est déjà assez compliqué. Il y aura des manifestations et de la contestation sociale. Si on commence à discuter en plus d'une réforme de l'État, c'est foutu".

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