Environ 80 personnes se sont rassemblées lundi matin à Bruxelles, à proximité des institutions européennes, pour manifester à l'occasion de la journée mondiale de la santé. À l'appel de la Centrale nationale des employés (CNE), les manifestants ont dénoncé le temps d'une saynète la commercialisation de la santé, jugée néfaste pour les services publics et le secteur non-marchand.

Les manifestants, certains habillés en infirmiers avec des poupées dans les bras, étaient invités à choisir entre le secteur public et le secteur privé pour travailler ou se faire soigner. Avec de gros sacs de faux billets aux pieds du secteur commercial, ils &e acute;taient nombreux à choisir ce côté-là. 

"L'État donne plein d'argent au secteur commercial, mais ne laisse que des miettes aux services publics", a clamé le secrétaire national CNE non-marchand, Sébastien Robeet. Il a également déploré les conditions de travail désastreuses du personnel de la santé tant dans le public que dans le privé, ainsi que la difficulté croissante d'accessibilité à des soins de qualité. 

Des délégués de divers pays européens venant, entre autres, des Pays-Bas, des pays nordiques, de l'Italie et de la France, ont ensuite pris la parole. Tous les discours pointaient du doigt les mêmes problématiques : la commercialisation de la santé, la pénurie de travailleurs dans le sociosanitaire et la dégradation des conditions de travail dans le milieu des soins. 

L'action s'est terminée peu avant midi, mais cette journée de mobilisation continue : à 14h00, une conférence sera donnée au parlement européen au sujet de la pénurie de personnel dans le secteur de la santé et à 18h00 s'ouvrira une exposition sur les heures supplémentaires du personnel soignant, organisée par l'European Public Service Unions (Epsu) dans ses bureaux. 

Le personnel du non-marchand fera également entendre sa voix le jeudi 22 mai dans les rues de Bruxelles.