Les résultats des élections médicales viennent d'être annoncés. Dans l'ensemble, on constate un statu quo : aucune modification semble avoir été apportée à la répartition des sièges à la Médicomut. Toutefois, il y a eu une participation beaucoup plus élevée des médecins par rapport aux précédentes élections médicales. Chez les médecins généralistes, l'AADM reste le syndicat avec le plus grand nombre de voix.

Par rapport aux élections de 2018, on note une nette augmentation du nombre de votes lors de ces élections 2023 : 8.764 votes supplémentaires, soit une augmentation du taux de participation de plus de 11 % par rapport à la participation lors des élections précédentes en 2018 (23,98 %).

Au total, 20.903 médecins ont voté lors de ces élections 2023, ce qui représente un taux de participation total de 35,3 % :

• 8.852 médecins généralistes, soit un taux de participation de 37,68 % (23.492 généralistes)
• 12.051 médecins spécialistes, soit un taux de participation de 33.76% (35.688 spécialistes).

Votes des généralistes :

• L’ABSyM-BVAS a obtenu 2 314 votes (26,14 %)
• Le Cartel (ASGB-GBO-MoDeS) a obtenu 3 101 votes (35,03 %)
• L’AADM a obtenu 3 387 votes (38,26 %)
• Nous comptons 50 votes blancs (0,56%).

·         Votes des spécialistes :

• ABSyM-BVAS a obtenu 9 558 votes (79,31 %)
• Le Cartel (ASGB-GBO-MoDeS) a obtenu 2 010 votes (16,68 %)
• L’AADM a obtenu 368 votes (3,05 %)
• Nous comptons 115 votes blancs (0,95 %).

·         Total des votes des généralistes et des spécialistes :

• L’ABSyM-BVAS a obtenu 11 872 votes (56,80 %)
• Le Cartel (ASGB-GBO-MoDeS) a obtenu 5 111 votes (24,45 %)
• L’AADM a obtenu 3 755 votes (17,96 %)

Répartition des sièges à la médico-mut

Chez les médecins généralistes, la répartition resterait de 2 sièges pour le Cartel, 2 sièges pour l'AADM et 2 sièges pour l'ABSyM. Chez les spécialistes, l'ABSyM conserverait ses 5 sièges et le Cartel conserve son unique siège.

Au total, cela signifie donc que sur les 12 sièges de la Médico-mut, 7 sièges sont pour l'ABSyM, 3 pour le Cartel et 2 pour l'AADM.

Avec 26,28 % chez les généralistes, 80,07 % chez les spécialistes et un total de 57,25 % des votes, l’ABSyM se félicite d’avoir gardé ses 7 sièges sur 12 à la Commission nationale médico-mutualiste, restant ainsi le plus grand syndicat médical du pays, et, dans un communiqué jeudi, remercie chaleureusement les médecins d’avoir voté en nombre.

Avec une participation de 35,3 %, le taux de participation est nettement plus élevé qu'il y a 5 ans (un peu plus de 23 %) Mais cette manière de calculer sera bientôt examinée de plus près, assure Johan Blanckaert, président de l'ABSyM.

En effet , l'ABSyM tient à remettre l’église au milieu du village quant au pourcentage de votants. L’INAMI parle toujours de 59.000 médecins, or il convient de souligner que seuls 39.000 médecins sont actifs en Belgique selon un rapport du KCE en 2008.

Dès lors, l’ABSyM tient à rectifier les chiffres avancés par l’INAMI. Ce sont donc 53,6 % des médecins qui ont voté, "dont près de 6 sur 10 ont choisi de faire confiance à l’ABSyM" précise le communiqué.

Pour sa part le GBO se réjouit de la forte progression du taux de participation aux élections par rapport à 2018 : « on est passé de moins de 25% à plus de 35% » dit le Dr Paul De Munck. « Et le taux est encore plus élevé si on enlève du dénominateur les médecins qui ne sont plus actifs » ajoute-t-il. Le GBO remercie par la même occasion tous les votants et plus particulièrement ceux qui ont voté « GBO/Cartel ». Il salue les scores réalisés par les deux autres syndicats et les en félicite. Un regret pour le GBO : ne pas avoir pu obtenir un siège supplémentaire à la Commission Médico-Mutualiste. Pour Paul De Munck, la participation d’AADM aux élections syndicales médicales continue à poser problème puisqu’il s’agit encore et toujours manifestement d’un syndicat monodisciplinaire et unilingue, ce qui lui épargne toute négociation interne. Ce syndicat spécifique, qui entretient soigneusement la confusion entre une société scientifique de médecine générale (Domus Medica) et un syndicat médical, peut ainsi développer des positions qui ne tiennent pas compte des intérêts des 2 disciplines (MG et MS) et qui risquent de toutes façons de ne jamais aboutir dans la négociation à l’INAMI.

Il attire aussi l’attention sur la difficulté d’interprétation des résultats région par région puisque les chiffres publiés sont des chiffres agrégés pour l’ensemble du pays.