Grâce à un système en ligne novateur pour les commandes de médicaments, l’hôpital Imelda de Bonheiden espère optimiser l’organisation et le rapport coût-efficacité du traitement des maladies inflammatoires chroniques de l’intestin (MICI). “En moyenne, les patients passent une heure de moins à l’hôpital de jour et nous n’avons plus besoin de jeter des médicaments coûteux.”
Les MICI touchent en Belgique environ 50.000 patients, dont le diagnostic est le plus souvent posé entre 20 et 30 ans.
Environ 20 % d’entre eux sont traités au moyen de médicaments administrés par perfusion toutes les quatre à huit semaines à l’hôpital de jour – une thérapie chronophage et qui affecte fortement la vie sociale et professionnelle des jeunes malades. C’est pour cette raison que l’hôpital Imelda a développé un système en ligne pour optimiser son déroulement. Le patient commence par s’enregistrer pour un rendez-vous et est ensuite évalué au moyen d’une série de questions, ce qui permet aux infirmiers et au médecin de déterminer si les médicaments nécessaires peuvent être commandés ou préparés.
«Un certain nombre de questions nous permettront d’identifier des ‘drapeaux rouges’, des raisons de ne pas administrer le traitement, comme par exemple une infection que le patient a contractée», explique le gastroentérologue Peter Bossuyt. «Ceci nous évite de préparer une perfusion que nous ne pourrons finalement pas utiliser.»
Introduit en juin 2018, le système a également eu un net impact sur la durée d’hospitalisation du patient, puisque l’évaluation ne doit plus se faire à la clinique. En moyenne, le patient passe 34% de temps en moins à l’hôpital de jour, ce qui correspond à environ une heure. En outre, le nouveau système permet d’éviter qu’une perfusion soit préparée par erreur. «C’est important, car un seul de ces traitements représente un coût d’environ 2.000 euros pour la collectivité… et si le patient ne peut finalement pas recevoir la perfusion préparée pour lui, nous n’avons plus qu’à la jeter.»