La Commission européenne a mis en service lundi la "passerelle d'interopérabilité" développée au niveau européen, qui doit permettre aux différentes applications nationales "corona" de traçage et d'alerte de fonctionner au-delà des frontières.
D'emblée, trois applications ont pu s'y connecter: celle de l'Allemagne (Corona-Warn-App), celle de l'Irlande (COVID tracker) et celle de l'Italie (immuni). Ces trois applications comptabilisent ensemble la plus grosse partie des utilisateurs européens d'applications "corona": 30 millions de personnes ont téléchargé l'une des trois, ce qui correspond aux deux tiers de tous les téléchargements d' applications dans l'UE, indique la Commission.
Ces applications détectent les autres usagers proches en échangeant des codes anonymisés. Si une personne est ensuite testée positive, ce résultat est renseigné au système et les personnes qui ont été en contact rapproché avec le porteur du virus sont prévenues.
La "passerelle" développée par l'UE vise à rendre les différentes applications nationales interopérables. Dans les faits, toutes les applications développées par les États membres ne pourront en faire usage, en tout cas dans un premier temps, car elle a été pensée pour un certain type d'applications, celles qui ont une architecture décentralisée. Vingt applications sont concernées, dont celle de la Belgique et de quasi tous les États UE qui ont déjà une application fonctionnelle.
Parmi les autres, la France et la Hongrie ont choisi de développer une app' suivant un système différent.
La semaine prochaine, les applications de République tchèque, du Danemark, de Lettonie et d'Espagne devraient être connectées à la passerelle. D'autres suivront en novembre.