Des bancs de l'opposition où il siège désormais, Ecolo a dénoncé, mercredi, le "déni" du gouvernement wallon en matière de dérèglement climatique et "l'épais brouillard budgétaire" qui entoure la Déclaration de Politique Régionale (DPR).
"Le groupe Ecolo tentera d'exercer sa capacité d'action de façon utile et constructive, comme force de proposition, de vigilance, voire de résistance, pour challenger la coalition gouvernementale, dans l'intérêt de la Wallonie. Soyons clairs dès le départ : il y a de quoi !", a asséné le chef de file des Verts au parlement wallon, Stéphane Hazée.
"Notre premier constat, majeur, c'est ce qui apparaît comme un déni évident de la part du gouvernement face au dérèglement climatique et à l'effondrement de la biodiversité, face au péril existentiel qu'ils représentent, face aussi aux actions urgentes et croissantes qu'ils requièrent", a-t-il ajouté à l'occasion des débats sur la DPR.
"Nous reconnaîtrons aux deux présidents l'honnêteté de ne pas avoir fait semblant : les enjeux écologiques sont devenus tout à fait périphériques dans le programme du gouvernement wallon. C'est à notre sens irresponsable par rapport aux impacts sur les citoyennes et les citoyens. Cela va aussi faire exploser la dette écologique et cela coûtera encore plus cher", a poursuivi M. Hazée en déplorant particulièrement la révision annoncée du Plan Air-Climat-Energie.
"Notre deuxième constat, c'est l'épais brouillard budgétaire qui cache des choix qui ont été faits mais qui ne sont pas dits. C'est clairement l'austérité qui revient sans le dire", a encore affirmé le chef de groupe Ecolo.
"C'est clairement l'inquiétude de voir mis à mal des services essentiels pour la population, l'inquiétude d'une casse sociale dans une série de communes ou dans une part du secteur associatif et non-marchand, qui fait des miracles avec des bouts de ficelle et ne bénéficie pas de financements pérennes. C'est aussi la crainte de la précarisation de l'emploi", même "s'il est nécessaire d'améliorer la politique d'accompagnement des demandeurs d'emploi et plus encore de formation", a-t-il détaillé.
"Cette inquiétude et ce sentiment d'injustice augmentent encore lorsque nous analysons les baisses fiscales annoncées, qui sont largement anti-redistributives", a enfin déclaré Stéphane Hazée en saluant néanmoins certaines mesures, dont le renforcement de la prévention en matière de santé, la simplification administrative ou encore la création de places dans les structures d'hébergement pour les personnes en situation de handicap.