De nouvelles avancées dans la compréhension de la maladie d'Alzheimer

Une nouvelle étape a été franchie dans la compréhension de la maladie d'Alzheimer, signale la Fondation Stop Alzheimer mardi. Une étude menée en collaboration avec le laboratoire VIB-KU Leuven, a permis d'identifier une grande diversité parmi les plaques amyloïdes, ces protéines en partie responsables de ce trouble neurodégénératif. Ces plaques étaient, jusqu'à présent, réputées uniformes.

La maladie d'Alzheimer (MA) est la forme la plus courante de démence. Les patients éprouvent d'abord des difficultés à se souvenir de certains événements, mais la situation peut évoluer et amener à des troubles du langage, une d&eac ute;sorientation, des sautes d'humeur et des troubles du comportement.

Si le lien avec la présence de plaques amyloïdes dans le cerveau avait déjà été établi, la cause précise de cette affection est encore inconnue. Les plaques, constituées d'amas de fragments mal repliés de la protéine ?-amyloïde, se forment dans les neurones. Une étude menée par l'équipe de la professeure Lucía Chávez Gutiérrez du centre VIB-KU Leuven a permis de franchir une étape importante dans la compréhension de la composition de ces plaques.

En collaboration avec des chercheurs de l'université des sciences appliquées de Mannheim, l'équipe a mis en lumière l'hétérogénéité des plaques amyloïdes, jusqu'ici considérées comme homogènes. Grâce à une nouvelle technique d'imagerie appelée spectrométrie de masse multimodale, combinée à l'apprentissage automatique (machine learning), un "niveau surprenant" de diversité a été découvert parmi les plaques.

Ainsi, une distinction peut désormais être établie entre les plaques nocives et bénignes. "De plus, leur composition spécifique semble différer significativement entre les patients atteints de MA avancée et ceux ayant des dépôts amyloïdes mais sans déclin cognitif", ajoute l'un des auteurs de l'étude, le Dr. Thomas Enzlein.

Cette découverte marque "un tournant dans la recherche sur la MA", se réjouit la Fondation Stop Alzheimer, qui a financé les recherches menées en Belgique.

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