La Société Scientifique de Médecine Générale (SSMG) a annoncé ce vendredi dans un communiqué une nouvelle mesure pour prévenir la bronchiolite chez les bébés. Dès octobre, un anticorps monoclonal, le Beyfortus®, sera disponible et remboursé pour les nourrissons nés après le 1er avril 2024. Une injection unique pourrait protéger contre le virus respiratoire syncytial (VRS), responsable de cette infection.
La bronchiolite, souvent provoquée par le VRS, touche une grande partie des enfants au cours de leur première année. Si, pour certains, l'infection se limite à des symptômes bénins, d'autres peuvent développer des complications graves, notamment des otites aiguës ou des pneumonies. Ce virus, qui circule principalement entre octobre et mars en Belgique, est particulièrement dangereux pour les bébés, les personnes âgées et les individus vulnérables présentant des pathologies pulmonaires ou cardiovasculaires.
Face à cette menace, les autorités sanitaires belges ont mis en place un dispositif pour protéger les nourrissons. Le Beyfortus®, un anticorps monoclonal, sera disponible en pharmacie à partir d’octobre 2024. Ce traitement, conçu pour renforcer la protection immunitaire des bébés contre le VRS, se distingue par sa simplicité d’utilisation : une seule injection intramusculaire suffit pour couvrir toute la période à risque.
Un remboursement encadré
Comme l’a précisé la Société Scientifique de Médecine Générale (SSMG) dans son communiqué, le Beyfortus® sera remboursé pour les nourrissons âgés de six mois ou moins. Les parents ne devront s’acquitter que d’un ticket modérateur variant entre 8 et 12 euros, à condition que leur mutuelle soit en règle. La demande de remboursement pourra être effectuée par le médecin généraliste via différents canaux électroniques, facilitant ainsi l’accès à ce traitement.
Cependant, tous les enfants ne sont pas éligibles au remboursement. Ce dernier ne concerne que les bébés nés à partir du 1er avril 2024. Les parents de ces nourrissons devront s’assurer que l’injection est administrée entre octobre et novembre, sous peine de ne plus pouvoir bénéficier de la prise en charge financière.
Pour les bébés nés après le 1er octobre 2024, la vaccination sera systématiquement effectuée en maternité. Dans le cas contraire, il reviendra aux médecins généralistes de vérifier que l’injection a bien été réalisée et, le cas échéant, d’intervenir rapidement.
Le rôle clé des médecins généralistes
Les médecins généralistes jouent un rôle crucial dans cette campagne de prévention. Selon la SSMG, ils sont encouragés à identifier dans leurs bases de données les bébés nés depuis avril 2024 afin de contacter les parents et organiser la prescription du Beyfortus® dès septembre. Ils devront également s’assurer que les nouveau-nés ont bien reçu l’injection, en sensibilisant les parents sur l’importance de cette protection contre le VRS.
Il est à noter que les bébés dont les mères ont été vaccinées contre le VRS pendant la grossesse, entre la 28e et la 36e semaine, ne sont pas concernés par ce traitement. De même, les prématurés ayant reçu le Synagis®, un autre anticorps monoclonal, sont exclus de cette nouvelle mesure.
Une démarche proactive pour enrayer la bronchiolite
Les autorités et les professionnels de santé insistent sur l’importance de cette nouvelle arme dans la lutte contre la bronchiolite. Les jeunes parents sont encouragés à contacter rapidement leur médecin ou les services de l’ONE pour s’informer et bénéficier du traitement.
Cette nouvelle approche, axée sur la prévention, pourrait réduire significativement le nombre de bébés hospitalisés chaque année pour bronchiolite. Une évolution bienvenue dans la protection des plus vulnérables contre le VRS, qui demeure une source d’inquiétude majeure pour de nombreuses familles.
> Retrouvez les conseils adressés aux médecins généralistes sur cette page du site de la SSMG
