Samedi et dimanche, une cinquantaine d'artistes belges et internationaux ont peint leurs oeuvres sur quelque 2.000 mètres carrés aux anciennes casernes militaires de Jambes, à l'occasion du Pshitt Festival.

L'événement, qui est centré sur la culture hip-hop et notamment le graffiti, était organisé par le collectif namurois Drash. Il en était à sa troisième édition, après avoir eu lieu au parking des Casernes de Namur en 2019 et sur le site Asty-Moulin à Saint-Servais en 2021. A chaque fois des lieux différents destiné à être démolis donc, en collaboration avec la société de construction Thomas&Piron.

Cette fois, ce sont donc les Casernes du Génie, à Jambes, qui se sont offertes comme terrain de jeu aux artistes venus de Belgique, mais aussi de Bulgarie, d'Angleterre ou encore des Pays-Bas. Le site, temporairement occupé par un centre d'accueil pour demandeurs d'asiles de la Croix-Rouge, sera prochainement démoli pour construire de nouveaux logements. 

"Notre but est de permettre à tous les peintres de s'exprimer dans des conditions idéales", a expliqué Demos, membre du collectif Drash. "L'événement permet de réunir tout le milieu, de lui donner une ampleur, tout en faisant vivre la culture urbaine à Namur, avec une ouverture vers le grand public. Ce week-end a été une vraie réussite en ce sens. Quelques centaines de personnes sont venues observer avec attention tout le travail accompli. Je pense que nous avons aussi apporté un peu de couleurs dans la vie des demandeurs d'asile qui vivent actuellement ici."

Outre le graffiti, le Pshitt Festival s'articulait autour d'une large programmation musicale, avec ces prestations de DJ's et musiciens chaque jour. Dimanche, le collectif Drash a aussi pu compter sur la collaboration de l'association Wal'Style, qui a notamment organisé des "battles" de breakdance.

La prochaine édition de l'événement devrait avoir lieu en 2025.