Des dépassements de la valeur de risque pour la santé ont été observés pour certaines substances, notamment l'arsenic, dans les prélèvements réalisés auprès d'adolescents vivant aux alentours des sept broyeurs de métaux de Wallonie. Toutefois, le faible taux de participation ne permet pas d'y imputer la responsabilité desdits broyeurs, a indiqué lundi l'Institut Scientifique de Service Public (ISSeP), à l'issue d'un biomonitoring réalisé auprès d'une centaine de jeunes en vue de déterminer les niveaux d'exposition aux métaux, PCB et autres polluants.
Ce biomonitoring, mené à la demande du gouvernement wallon, faisait suite à des études de caractérisation environnementale menées autour de certaines installations de broyage de métaux wallonnes, lesquelles avaient révélé l'émission dans l'air de particules contenant des polluants. Ces études n'avaient pas mis en évidence un danger immédiat pour la santé de la population environnante, mais il s'avérait nécessaire de poursuivre les analyses sachant que l'exposition chronique à certains polluants pourrait être néfaste pour la santé.
Ce sont au total 121 adolescents qui ont participé à ces analyses. Des concentrations significativement supérieures ont été relevées dans les prélèvements de ces riverains de broyeurs pour l'arsenic total, l'arsenic toxique, le plomb urinaire, le PCB-138 et le PFOS.
Toutefois, sachant que le projet ambitionnait de réunir 500 adolescents, ce "faible taux de participation ne permet pas de présenter des résultats concluants quant à la part de responsabilité des broyeurs dans l'exposition des riverains observée", relève-t-on à l'ISSeP.
Il est donc préconisé de poursuivre les recommandations précédemment émises afin de limiter l'ingestion de polluants. Il est notamment conseillé de ne plus consommer d'œufs et de lait autoproduits, de rincer soigneusement les fruits et les légumes collectés dans les jardins potagers ou encore de nettoyer régulièrement les habitations à l'eau.