Le tribunal correctionnel de Verviers a rendu vendredi un jugement dans le cadre d'une affaire de mœurs impliquant un médecin spadois, aussi échevin de la ville d'Eaux. Une patiente l'accusait d'avoir atteint à son intégrité sexuelle. Le tribunal a estimé que les faits ne pouvaient pas être établis à suffisance et a donc acquitté le prévenu au bénéfice du doute.
Les faits, que le médecin contestait formellement, se seraient déroulés le 26 février 2020. Une plainte avait été déposée par la patiente deux jours plus tard indiquant que le médecin l'avait embrassée de force et lui avait touché l'entrejambe.
Lors de l'audience, le médecin avait expliqué que ce jour-là, une patiente avait effectivement fait appel à lui pour un problème médical dont souffrait sa fille. "Je me suis rendu sur place et j'ai examiné l'enfant, puis je suis parti et j'ai poursuivi mes activités", assurait le médecin.
Un peu plus tard, dans la journée où les faits se seraient produits, le compagnon de la patiente s'en était pris au médecin. Il avait d'ailleurs été reconnu coupable par le tribunal d'une tentative d'extorsion, de menaces, de menaces d'attentat et d'une séquestration au préjudice du médecin.
Les avocats du prévenu avaient insisté sur le fait que la victime n'avait porté plainte que deux jours après les faits et qu'elle ne s'est pas constituée partie civile dans le cadre du procès. La défense avait ajouté que la plainte déposée était une manière de justifier les actes commis par son compagnon à l'encontre du médecin.
Cette ligne de défense a été suivie par le tribunal qui a prononcé son acquittement.