Le Covid-19 a impacté les trajets de stage des médecins en formation. Assimiler, sous conditions, les activités médicales exercées durant la crise par des candidats MG et MS à des périodes de stage, telle est le fil rouge d’un récent arrêté royal. Le dispositif en lui-même est en cours d’élaboration. La mesure sera appliquée à titre exceptionnel et pour une durée limitée.
Ces derniers mois, en médecine générale, des assistants ont été « délégués » par leur maitre de stage dans des centres de tri ou des institutions de soins résidentiels. Dans les hôpitaux, de nombreux candidats MS ont été mobilisés dans des services autres que celui mentionné dans leur plan de stage. Pendant que l'activité était en veilleuse, par exemple, en ophtalmologie ou en dermatologie, d'autres services (urgences, unités de cohortage, infectiologie, pneumologie, soins intensifs…) avaient besoin de bras. La rotation périodique des stages a pu être reportée. Bref, il est possible qu’à la fin de la formation prévue, toutes les conditions d'agrément, dont la durée minimale de stage ou le nombre de prestations requises, ne soient pas remplies.
Les actuels arrêtés ministériels régissant la matière peinent à régler tous les cas particuliers découlant de cette situation imprévue. Pourtant, il importait d'offrir aux assistants une solution synonyme de continuité et de sécurité juridique, avec prise en compte des prestations dictées par les circonstances. La solution générique envisagée par le Fédéral est consignée dans un AR paru le 5 juin. Elle repose sur une logique d’assimilation : l'activité clinique exercée entre le 1er mars et fin 2020 et visant à faire face aux conséquences de l'épidémie pourra être considérée comme une partie pertinente du stage, permettant d'accorder l'agrément au plus grand nombre de candidats possible à l’issue de leur formation - qui ne doit pas avoir subi pour autant de raccourcissement. C’est ainsi que, en ce qui concerne les futurs MG, les périodes d’activité en centre de tri covid-19 devraient pouvoir être assimilées à des stages en milieu hospitalier ou à des stages de médecine générale.
Le dispositif est en cours d’élaboration. Si le Fédéral a balisé la voie avec le principe d’assimilation, ce sont les Communautés qui sont compétentes en matière d'évaluation du plan de stage et d'application des critères d’octroi de l'agrément. Si elles constatent que les compétences finales ne sont pas atteintes, elles pourront proposer, avec justification circonstanciée, une prolongation du stage.