Jean-Noël Godin, frais retraité du poste de directeur général de Gibbis (l’asbl faîtière des établissements de santé bruxellois) et conseiller santé auprès de Charles Michel, change de cap : il s’emploiera sous peu à défendre les intérêts des MG. Il rejoint l’équipe du GBO.
Une réorientation frappante que le premier intéressé, juriste de formation, commente. "Désormais, je veux travailler pour la défense et surtout le renforcement de la première ligne, et en particulier d'un de ses acteurs les plus importants, le généraliste." Et d’exprimer sa conviction que la réorganisation et la modernisation de cette ligne, médecine générale comprise, est « la meilleure option pour relever au mieux les défis des prochaines années".
C’est début août que Jean-Noël Godin troquera son poste d’expert ès santé auprès de la cellule stratégique du Premier ministre sortant pour le poste de directeur du GBO. Il officiera en étroite collaboration avec le bureau exécutif et le président Paul De Munck - ravi comme on s’en doute de l’arrivée d’un renfort affichant plus de 20 ans d’expertise dans la santé et aguerri par divers passages dans des cabinets ministériels.
« Sous-estimé, surtout en Belgique francophone »
Jean-Noël Godin en appelle à une meilleure exploitation de « l’énorme potentiel humain dans le secteur de la santé en Belgique ». Pour lui, la première ligne - qui considère les patients dans leurs besoins mais aussi dans leur contexte social et humain - a un rôle très important, et « doit désormais devenir une véritable priorité ». Le rôle de tous les prestataires de soins primaires « est donc essentiel mais sous-estimé, surtout en Belgique francophone », estime-t-il.
"Ma longue expérience dans le secteur hospitalier me permettra en outre de renforcer les synergies entre la première ligne (et la médecine générale en particulier) d'une part et les hôpitaux d'autre part. »
Il se fait déjà le relais d’un credo que le GBO a souvent exprimé : l’approche Health in all policies. Pour une politique de santé proactive, on ne peut, dit-il, séparer la santé des autres questions – socio-économiques, sociétales et climatiques.
