Les mutualités belges ont réclamé jeudi le maintien, dans la Commission européenne qui sortira des prochaines élections, d'un poste de commissaire à la Santé ainsi que d'une direction générale à part entière, qui sont à leurs yeux menacés.
La compétence de la Santé se retrouve non seulement dans les domaines des soins de santé, de santé alimentaire et de sécurité sociale, mais elle est aussi touchée par les incidences potentielles du changement climatique et de la pollution, ou par l'impact possible des accords de libre-échange.
«Aujourd'hui, l'existence d'un commissaire européen à la Santé et d'une Direction générale pour la Santé et la Sécurité alimentaire (DG Santé) pourrait être remise en question. Des voix s'élèvent pour intégrer l'aspect santé dans d'autres domaines», disent constater les mutualités belges.
Une suppression serait une grave erreur à leurs yeux.
«Le risque n'est-il pas que d'autres intérêts priment et que les aspects sanitaires soient relégués à l'arrière-plan, alors que nous plaidons précisément pour les ajouter dans tous les domaines stratégiques ?», demande le Collège intermutualiste national (CIN) dans un communiqué.
Il évoque des avancées engrangées par la DG Santé sur les maladies rares et les Réseaux européens de référence.
Dans un mémorandum, les mutualités belges mettent en outre en avant six thèmes prioritaires: un socle européen des droits sociaux, la reconnaissance européenne des mutualités, des traités commerciaux respectueux du modèle social européen et des droits humains, l'agenda numérique en soins de santé, la protection de l'environnement et la promotion de la santé, ainsi que la garantie de l'accessibilité financière des médicaments.