Après une période difficile, la Clinique Saint-Jean a retrouvé un directeur général pour reprendre les rênes de son institution: une dame, Hadewig De Corte, gantoise d’origine, établie à Bruxelles et mariée à un Bruxellois depuis de nombreuses années, issue du secteur bancaire. Dans une interview au Spécialiste, la nouvelle DG dévoile ses premiers objectifs.
Forte de plus de vingt ans d’expérience à diverses fonctions dans le secteur financier, Hadewig De Corte souhaitait réorienter sa carrière. Une décision qu’elle avait prise il y a quelques temps déjà puisqu’en guise de préparation, elle était retournée sur les bancs de la Vlerick Business School.
Le moteur de sa décision est surtout l’engagement sociétal. «J’ai toujours été très engagée au niveau de la société (dans l’éducation, les crèches, …).Il y a trois ans, j’ai décidé de modifier mes priorités et de donner davantage d’importance à l’investissement que j’avais en dehors de mes heures de travail. C’est ainsi que j’ai décidé de me former dans le domaine», relate la nouvelle DG.
Conduite par sa passion et le contexte du moment
Le contexte hospitalier actuel n’est pas non plus étranger à son attrait pour le secteur. «Les réformes en cours, que ce soit au niveau financier ou en ce qui concerne les réseaux hospitaliers, la qualité, la haute technologie de la médecine, les soins aux personnes, étaient des domaines qui me passionnaient et ma formation à la Vlerick School n’a fait que confirmer cette envie de chercher un nouveau job dans cette direction».
«Les opportunités ne se sont pas directement présentées en tant que telles, jusqu’à la mi-avril, où cette opportunité de directeur général à la Clinique Saint-Jean s’est présentée. Habitant à Schaerbeek et imprégnée de la culture bruxelloise, et connaissant l’hôpital, j’ai directement été attirée par ce poste vacant», poursuit Hadewig De Corte.
Son bilinguisme est bien sûr un atout capital pour cette fonction dans un hôpital bruxellois, mais pour cette Gantoise d’origine, la langue n’est pas tout: «Certes, il est important de connaître les langues, mais il y a beaucoup de francophones qui parlent le flamand et de flamands qui parlent le français sans pour autant connaître la complexité et la richesse de Bruxelles».
Positionner Saint-Jean au sein d’un réseau
Pour Hadewig De Corte, toute fraîchement engagée, la première des priorités est maintenant d’établir la sérénité au sein de l’institution. «Amener un climat stable et serin dans lequel il est possible de construire des choses est ma priorité à court terme. Mais si l’on regarde à plus long terme, mon objectif premier est de positionner cette clinique multilingue et multiculturelle du cœur de Bruxelles au sein d’un réseau hospitalier, en partant de ses forces et de ses atouts.»
Et la nouvelle DG de préciser directement qu’elle ne voit certainement pas les réseaux comme une menace, mais comme une grande opportunité à saisir. «Je vois surtout les réseaux comme une opportunité pour développer des projets médicaux avec les partenaires du réseau sur base de la bonne qualité des soins qui a toujours été présente à Saint-Jean».
Enfin, les réseaux, tellement chronophages pour les directions hospitalières ces derniers temps, n’empêchent pas Hadewig De Corte de penser déjà à d’autres axes qu’elle souhaite développer comme la digitalisation et la haute technologie.