Le financement de la santé mentale et le personnel pour la soigner sont insuffisants. L'Organisation mondiale de la santé (OMS) a mis en garde mercredi à Genève contre l'impact des réseaux sociaux sur ces pathologies.
«La santé mentale est un problème mondial. Celui-ci affecte chaque pays», a affirmé devant la presse une responsable de l'institution sur ces questions, Tarun Dua. Au total, un quart de la population sera affectée pendant son existence et une personne sur dix aura besoin de soins à un moment ou un autre.
Les réseaux sociaux ont eux contribué à de nouvelles difficultés et constituent un «facteur de risque», selon l'OMS. Une action doit être menée dès le plus jeune âge, relève Mme Dua.
Dans le monde, «les avancées ne sont pas suffisantes» par rapport au plan d'action sur la santé mentale lancé par l'OMS en 2013 et prévu jusqu'en 2020, dit-elle. Selon un rapport publié mercredi, moins de 50% des pays ont adopté une politique, alors que l'objectif est d'atteindre au moins 80%. Et seuls 63% ont établi un plan de prévention, alors qu'ils devraient être là aussi 80%.
Dans les pays en développement, seuls deux employés de santé pour 100.000 habitants sont parfois observés. Trente-cinq fois moins que dans les pays développés.
Sur le financement également, «une augmentation massive» doit avoir lieu. La dépense médiane sur la santé mentale est de 2,5 dollars par personne. De moins d'un dollar dans les pays à revenus bas ou intermédiaires, elle atteint plus de 80 dollars dans les Etats riches.