Nomenclature : un nouvel acte proposé aux généralistes

La médico-mut, ce lundi, s’est penchée sur une révision de la nomenclature liée aux interventions sur la colonne vertébrale. Il y a e.a. introduction d’une consultation multidisciplinaire neurologique à ce sujet, à laquelle les MG sont conviés. Encore faut-il que ça rentre dans leur agenda. Ceci n’est pas sans rappeler la concertation oncologique multidisciplinaire (COM)... – et sa désaffection, hélas.

«C’est le même principe que la COM en effet, mais autour des problèmes et interventions à la colonne. Ici aussi, c’est intéressant pour le médecin traitant, s’il parvient à y aller. Car cela se fait à l’hôpital et souvent à des heures qui conviennent avant tout aux spécialistes», développe Marcel Bauval, vice-président du GBO. Pour mémoire, début 2015, le KCE a publié le bilan d’une décennie de COM. Si celle-ci est reconnue pour son influence sur la qualité des soins délivrés aux cancéreux, il y a un grand absent autour de la table: le MG. Quelque 4% de taux de présence dans les cas de cancer du rectum, 3% dans le cancer du poumon, 2% dans celui du sein…

«Cela reste fondamentalement une bonne idée, ces concertations, mais difficile à mettre en pratique.» La piste de la téléconférence a bien été soulevée lundi, rapporte le syndicaliste, mais on a conclu qu’elle «devrait plutôt être examinée dans le cadre de la m-Health, sous l’égide du comité de l’assurance. Il y a quelques années déjà, l’Inami et le KCE avaient étudié l’impact d’une concertation à distance par vidéoconférence. Cela n’avait pas donné des résultats fort concluants…»

Le banc médical a également appris, lundi, via une présentation du département RDQ de l’Inami, que les efforts pour dissuader de prescrire trop d’imagerie de la colonne n’avaient pas porté leurs fruits, ou pas énormément. Il y a une progression, mais modérée, et des différences régionales marquées (le nord faisant figure de meilleur élève). «Ces chiffres sont intéressants mais, comme souvent à l’Inami, il manque l’analyse du ‘pourquoi’ derrière les constats», observe Paul De Munck qui conseille à tout le moins d’explorer les besoins des populations. «Et où est le golden standard à respecter? Ce serait un boulot pour le KCE, de le déterminer…»

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