Après une journée marathon avec le comité d’assurance, la médicomut et le conseil général, les syndicats médicaux ont pu dégager quelques points de réflexions et de convergences. Mais de nombreuses questions subsistent … dont celui de la durée de l’accord .
Pour l'établissement du budget des soins de santé, le cadre budgétaire pluriannuel établi par le gouvernement fédéral en octobre 2014, prévoit une norme de croissance réelle de 1,5 % et une indexation de 1.95% pour les honoraires. A ce stade, l’objectif budgétaire global 2020 s’élève à 27.654.648 milliers d’€ comme le rappelait la ministre fédérale de la santé.
Après une journée marathon avec le comité d’assurance, la médicomut et le conseil général, l’avenir des budgets de soins de santé va entrer dans sa traditionnelle ligne droite de négociations selon le Dr Paul De Munck. président du GBO : « En terme de calendrier, une première réunion aura lieu le 9 décembre prochain, avec une première note pour le 16 décembre et l’espoir d’une validation pour le 18 décembre. » La grande question est évidemment la durée sur laquelle va porter l’accord. Jacques de Toeuf de l’Absym, « est plus favorable à un accord sur un an. On ne sait pas où l’on va et lorsqu’on voit la note de Paul Magnette, cela pose certaines questions. C’est mieux deux ans évidemment pour faire de la programmation, mais on ne peut pas faire de chèques en blanc. Il faut rester vigilant.»
Pour rappel, l’accord prévoit des mesures d’économie notamment dans le secteur des spécialités pharmaceutiques pour un montant de 122 millions d’euros en 2020 et un effet de 161 millions d’euros sur base annuelle en 2021. La facture de soins pour le patient sera réduite de 65 millions. Le budget pour les projets E-santé est réestimé à la baisse à hauteur de 1.000 milliers d’euros par rapport au montant présenté durant le Comité de Monitoring. Le budget E-santé revu s’élève à 44.368 milliers d’EUR.
Les postes de garde
Parmi les bonnes nouvelles pour les postes de garde, la note est validée. « Un certain nombre de postes de garde vont pouvoir avancer dans leur développement comme à Charleroi ou dans le Brabançon. » explique le Dr Paul De Munck alors que Jacques de Toeuf ajoute « que les généralistes de Charleroi ont fait un magnifique travail. Les postes de garde passe de un à quatre. Il met aussi en avant l’accord à Liège avec la disparition du tri Salomon et le passage au 1733. Cela va permettre une économie de 187.763 euros qui sera recyclée dans le budget des postes médicaux de garde. »
Le financement des syndicats
Une autre question est au centre des débats, celle du financement des syndicats. Le Dr Paul De Munck. président du GBO, est clair à ce sujet : « Pour le refinancement des syndicats, on n’a toujours pas reçu la note. Cela va être remis sur la table. Les médecins vont-ils payés ? C’est partagé dans le débat. Même au sein des syndicats le débat est ouvert. Ce n’est pas facile. En médecine générale, on ne se plaint pas trop parce que nous avons un bon niveau de votant puisqu’on atteint les 50%. Malgré tout, on sera perdant avec le prochain arrêté royal. La réalité est vraiment qu’on manque de moyens par rapport à la charge de travail avec les réunions qui se multiplient. »
De son côté, Jacques de Toeuf de l’Absym, « s’oppose au financement des syndicats médicaux sur les honoraires de médecins. Je ne suis franchement pas chaud. C’est symbolique. Il manque 300.000 euros pour 2020. Les discussions vont se poursuivre et des solutions seront trouvées. »
Le climat est plutôt positif autour de la table notamment à cause du manque de moyens : « C’est vrai, il y a une volonté de faire les choses ensemble parce que les moyens sont limités. » reconnaît Jacques de Toeuf.
Après Saint-Nicolas, les conversations vont donc reprendre pour finaliser un accord.