L'Autorité de la Concurrence a perquisitionné l'UZ Gent mardi à la recherche d'éléments portant sur des accords conclus avec des entreprises pharmaceutiques sur certains médicaments, rapportent vendredi De Standaard et Het Nieuwsblad.

Plus tôt dans la semaine, l'entreprise pharmaceutique Roche SA avait également confirmé faire l'objet d'une enquête ouverte par l'Autorité de la Concurrence.

L'organe a annoncé mardi procéder à des perquisitions auprès d'entreprises suspectées d'avoir mis en oeuvre des pratiques restrictives de concurrence. Ces pratiques peuvent viser à limiter, à retarder voire à empêcher l'entrée sur le marché ou l'expansion de médicaments biosimilaires concurrents de médicaments existants.

Selon les quotidiens flamands, les enquêteurs cherchent à faire la lumière sur le rôle éventuel des hôpitaux.

D'après l'auditeur général, la société Roche et l'UZ Gent ne sont que des «exemples» d'un système général qui empêche les «produits blancs» - moins chers que les marques - d'entrer sur le marché belge, alors qu'ils concernent des médicaments complexes comme des anticancéreux et des traitements contre les rhumatismes, notamment. 

L'UZ Gent n'est pas le seul établissement hospitalier à être visé, écrit De Standaard. Une série d'autres hôpitaux ont également reçu une lettre de l'Autorité de la Concurrence, leur réclamant des informations sur leurs fournisseurs, leurs contrats et leurs communications avec les entreprises pharmaceutiques entre 2017 et 2019. 

La coupole flamande des établissements de soins Zorgnet-Icuro a appelé ses membres à collaborer de manière «ouverte et constructive» avec les enquêteurs.