Le grossiste-répartiteur de spécialités pharmaceutiques Febelco a qualifié vendredi de "pure calomnie" les accusations du PTB à son encontre. La veille, le parti d'extrême gauche avait notamment affirmé que les ruptures de stock du Femara, un médicament contre le cancer du sein, étaient dues à une "stratégie délibérée de l'industrie pharmaceutique", incriminant entre autres le groupe Novartis et Febelco.
Depuis lors, la ministre de la Santé publique, Maggie De Block (Open Vld), a assuré que le problème concernant ce produit avait été réglé et qu'il était à nouveau disponible. Elle a par ailleurs précis& eacute; que des "génériques l'étaient également". Même s'il n'y a pas officiellement de pénurie, le PTB maintenait jeudi qu'on ne trouve pas de Femara.
Dans une réaction, la Febelco s'insurge contre les accusations du PTB à son encontre. "Nous avons l'obligation, ayant le statut de grossiste-répartiteur en spécialités pharmaceutiques humaines, de tenir en stock une gamme étendue de médicaments et des quantités suffisantes afin de répondre à la demande du marché. Nous respectons depuis toujours scrupuleusement cette obligation, mais nous sommes hélas régulièrement confrontés à des fabricants qui ne livrent pas les quantités commandées", se justifie cette coopérative de pharmaciens indépendants.
"Tout récemment nous ne recevions que 40% des quantités de Femara commandées. Ne recevant pas d'explications claires de la part du fabricant quant aux quantités réduites livrées, nous ne pouvions par conséquent pas en informer correctement nos clients", ajoute-t-elle, alors que le PTB reprochait à Febelco de ne pas donner d'explications quant aux ruptures de stock.
En juin et juillet, Febelco affirme en outre avoir mis en demeure dix fabricants à ce sujet. "A l'exception de trois sociétés, notre mise en demeure est hélas restée sans suite jusqu'à ce jour", se défend Febelco.