La principale organisation de médecins de Corée du Sud a rejeté samedi la nouvelle proposition du gouvernement de réforme de la formation médicale, dont la version initiale a entraîné depuis le 20 février une longue et dure contestation.
"Vu qu'il ne s'agit pas d'une solution fondamentale, le comité d'urgence de l'Association médicale coréenne (KMA) affirme clairement qu'il ne peut pas l'accepter", a déclaré à des journalistes Kim Sung-geun, un porte-parole de la KMA.
Vendredi, le gouvernement avait fait une concession aux grévistes en proposant pour 2025 une hausse de seulement 1.000 places d'étudiants en médecine, contre les 2.000 de la réforme initiale, destinée à pallier une pénurie de praticiens.
Médecins et internes estiment que ces changements vont entraîner une baisse du niveau des futurs praticiens, et que la qualité des soins s'en ressentira.
Kim Sung-geun a déclaré qu'il restait "une semaine" pour trouver une solution.
La KMA prévient que si le gouvernement n'abandonne pas sa réforme, les médecins en chef des hôpitaux généraux commenceront à démissionner le 25 avril et le système de santé pourrait "s'effondrer", sans compter que les étudiants en médecine seraient sans doute contraints de redoubler une année.
"Dans l'intérêt de l'avenir de notre pays et pour protéger la santé des patients qui souffrent actuellement, nous demandons au président [...] de reprendre les discussions à la case départ", a ajouté Kim Sung-geun.
Cette décision intervient une semaine après le revers qu'a subi aux élections législatives le parti conservateur du président Yoon Suk Yeol.
Depuis le 20 février, les hôpitaux ont déjà été contraints d'annuler des traitements et des opérations chirurgicales importantes.
"Les patients qui espéraient une résolution rapide observent désormais la situation avec désespoir", a réagi samedi auprès de l'AFP Kim Sung-ju, responsable du Conseil coréen des droits des patients atteints de cancer.
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